La Chambre criminelle de Salé a condamné dix personnes poursuivies dans l’affaire des «viandes périmées» à des peines allant de 1 à 4 ans de prison ferme, a annoncé l’agence MAP le 21 mai. Mis en cause pour «constitution d’une bande criminelle dans le but de préparer et de commettre des actes terroristes», ces personnes sont accusées d’avoir vendu des produits impropres à la consommation dans le but de financer l’organisation terroriste Daesh.
Plus en détail, la Cour a condamné à un an de prison ferme le propriétaire d’une société spécialisée dans l’abattage, la distribution de volailles et la production de la viande hachée. Ce dernier a, en revanche, été acquitté par la juridiction en ce qui concerne la non-dénonciation d’un crime terroriste, précise cette même source. La Cour a également prononcé des peines de quatre, trois et deux ans de prison ferme à l’encontre du reste des accusés, avec confiscation de l’ensemble des objets saisis.
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Ces personnes, arrêtées le 3 septembre dernier par le Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ), consacraient une «partie de leurs revenus et bénéfices résultant de ce commerce à financer le ralliement de volontaires à des camps relevant du groupe dit “État Islamique”», expliquait ainsi un communiqué du ministère de l’Intérieur. Et de préciser que ces derniers soutenaient également «les familles des combattants dans les rangs de cette organisation terroriste».
Les investigations avaient localisé à l’époque «plusieurs entrepôts» à Tanger et à Larache, où de grandes quantités de viande étaient stockées. Cette volaille impropre à la consommation «représentait un grave danger pour la santé des citoyens», d’après la même source.
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