The Intercept, lancé par le journaliste Glenn Greenwald, qui fut un des premiers à interviewer Snowden en 2013, a indiqué qu’il «inviterait des journalistes, y compris de médias étrangers, à travailler avec lui pour explorer l’ensemble des archives de Snowden ».
Cette décision pourrait conduire à de nouvelles révélations après celles transférées en 2013 par Edward Snowden, un ex consultant de l’agence américaine de renseignement NSA (National Security Agency) qui a fui les Etats-Unis avec plusieurs documents détaillant l’ampleur des programmes de surveillance par la NSA et d’autres agences américaines de renseignement.
« Depuis le début de notre couverture de ces archives, un des éléments de notre approche est de travailler en partenariat avec d’autres médias, américains ou étrangers, plutôt que d’essayer de garder tout ce matériel pour nous », a expliqué M. Greenwald.
The Intercept rappelle avoir déjà par le passé partagé des documents de Snowden « avec plus d’une vingtaine de médias ».
Mais les journalistes travaillant sur ces documents doivent respecter certaines règles, conformément à un accord passé avec M. Snowden, a rappelé M. Greenwald.
« Il reste encore beaucoup de documents légitimement intéressants qui peuvent et doivent être rendus publics ». Mais « il y a aussi des documents dans les archives qui ne doivent pas, selon nous, être publiés parce qu’ils mettraient gravement en danger des innocents », a-t-il rappelé.
Le journal a déjà commencé à fournir un accès à ces documents à plusieurs médias, dont le quotidien français Le Monde.
The Intercept a lui-même publié lundi des dizaines de lettres d’information internes à la NSA, dont l’une met en lumière le rôle de la NSA dans l’interrogatoire des prisonniers de la prison américaine controversée de Guantanamo.
La NSA avait un officier de liaison dans cette prison, prévue pour accueillir des suspects des attentats du 11 septembre 2001, qui était « tenu de communiquer quotidiennement avec (…) les interrogateurs afin d’évaluer et d’exploiter les informations recueillies auprès des détenus.»
La NSA n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.
Accusé par le gouvernement américain d’espionnage, Edward Snowden vit depuis ses révélations à Moscou.
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