Des dizaines d’usagers de la Royal Air Maroc (RAM) ont du patienter 48h à l’aéroport Montréal-Trudeau, du jeudi 5 mai au samedi 7 mai, et ce sans réelles explications de la part de la compagnie, relaye le 12 mai le site de la chaîne de télévision TVA Nouvelles. À l’origine, leur vol devant rejoindre Casablanca, dans la soirée du jeudi, fut annoncé en retard. Un retard transformé en scénario «d’horreur» selon les passagers qui se sont confiés au média canadien.

Une des passagères, habituée à prendre des vols via la RAM explique qu’il «y a toujours des retards avec eux», mais insiste : «Là, ça m’a pris trois jours au lieu de dix heures, pour me rendre à destination.» Après avoir appris que leur vol était annulé, les passagers ont appris qu’ils passeraient la nuit dans un hôtel près de l’aéroport, sans explication ni information quant à leur prochain vol. «On s’informait entre nous. On a appris par des passagers que c’était un bris mécanique et que la pièce était en route», raconte cette même passagère à TVA nouvelles.

Les choses se sont rapidement envenimées lorsque certains passagers ont reçu des mails d’explication, quand d’autres n’ont rien reçu. Les passagers se sont passé le mot via les réseaux sociaux «Avez-vous des nouvelles, les amis? Je n’arrive même pas à rejoindre le call center», interroge l’un des passagers sur une page Facebook, créée spécialement pour partager l’information. «36 heures d’attente et de retard pour notre vol et encore pas d’information. Même pas d’excuses», écrit un autre.

Certains passagers ont tenté de prendre cette mésaventure avec le sourire, comme en témoigne une publication sur le groupe Facebook :

Selon Éveline Champagne, la passagère qui s’est confié au média canadien, le personnel de la RAM qui se trouvait à bord de l’appareil a agi comme si de rien n’était. «Ils n’ont aucunement fait mention de quoi que ce soit». Désormais, les passagers du vol AT209 songent à poursuivre la compagnie, pour «traitement injustifié».

Telquel.ma a tenté de contacter la RAM vendredi pour recueillir sa réaction, sans succès.