Le Maroc n'a plus qu'une année pour l'extension de ses frontières maritimes

La demande d’extension du domaine maritime atlantique devant être déposée en 2017 auprès des Nations unies est un véritable enjeu pour l’avenir énergétique du pays.

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Photo : Rachid Tniouni

Hydrocarbures, énergies renouvelables, richesses halieutiques : Autant de ressources présentes dans les fonds marins que le Maroc compte préserver en élargissant ses frontières maritimes.

«Le Maroc prépare toujours le dossier de demande d’extension du domaine maritime atlantique, devant être déposé auprès des Nations unies. L’échéance est fixée pour le mois de mai 2017», confirme à Telquel.ma, Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines, ONHYM, sans donner plus de détails.

Le Maroc s’active en réquisitionnant des experts de tous bords pour élaborer un dossier solide, surtout que le temps presse. Même si le Maroc dispose d’une date butoir légale, il est tout de même à la traîne, et ce, par rapport aux pays voisins. La Mauritanie, le Portugal, la France, le Sénégal et l’Espagne ont tous soumis une requête devant les instances onusiennes pour un élargissement de leurs plateaux continentaux. C’est une bataille autour de la délimitation légales des zones maritimes.

Mais le dossier marocain est motivé par une toute autre raison. La demande formulée par Madrid en décembre 2014 touche le plateau continental sous-jacent à des espaces maritimes qui concernent, respectivement, le Maroc et l’Espagne, et qui n’ont pas encore fait l’objet de délimitation. L’Espagne avait déposé une soumission partielle de données sur les limites du plateau continental entourant les Îles Canaries, elle avait auparavant déposé une demande d’élargissement de ses eaux territoriales autour de l’archipel.

La réaction marocaine, dès lors, a consisté à la transmission d’une note au secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, à travers la mission permanente du Maroc à l’ONU. Un document où le Maroc a exprimé ses réserves quant à la démarche espagnole.

À quasiment une année de l’échéance de remise de la demande marocaine, le contexte est tout particulier. La volte-face du secrétaire général des Nations unies quant au statut du Sahara exacerbe les tensions.

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