À six mois de la fin de son mandat présidentiel, Barack Obama prépare son départ, non sans humour. Le président américain, connu pour avoir établi la “présidence cool” depuis son élection en 2008, a marqué les esprits et a arraché des rires.
Entre l’élection de son successeur en juillet et son investiture, le président Obama entame sa communication de départ. Déjà, le samedi 30 avril lors de son dernier dîner des correspondants de la presse à la Maison blanche, le 44e président a fait fort en collant au ton que ce rendez-vous annuel exige, en n’épargnant ni Hilary Clinton, ni Bernie Sanders, et encore moins Donald Trump.
«Je suis un peu peiné de son absence ce soir… Nous nous étions tellement bien amusés la dernière fois et c’est surprenant, il y a là une salle pleine de soutiens, de célébrités, de caméras et il a dit non. Est-ce que ce dîner serait trop tape-à-l’œil pour Donald ? Qu’est-ce qu’il peut bien faire en ce moment ? Manger un steak Trump ? Tweeter des insultes à Angela Merkel ?»
Tout y est. Les références d’un Donald Trump attiré par le clinquant, l’allusion aux insultes misogynes que le candidat républicain assène sur les plateaux télés aux présentatrices qui ont eu le malheur de le croiser.
Il faut quand même l’admettre… Hillary qui essaie de séduire l’électorat jeune, c’est un peu comme votre vieille tante qui vient de s’inscrire sur Facebook. «Cher peuple américain, as-tu bien reçu mon poke ? Il s’affiche sur ton mur ? Je ne sais pas si je l’utilise comme il faut ?»
L’image de la candidate démocrate déconnectée du peuple et surtout des réseaux sociaux ne manque pas de véracité. Tout le monde ne peut prétendre au titre de dirigeant le plus cool du monde, n’est-ce -pas ?
Le président américain, s’il ne manque pas d’humour et sait manier l’ironie et le sarcasme avec justesse, ne se prive jamais d’une bonne dose d’autodérision. Concernant sa vie après son départ de la Maison Blanche, Obama ironise et laisse planer le flou. «Et pourtant, malgré toutes ces défections, mon taux de popularité continue à grimper. La dernière fois que j’ai plané aussi haut, j’étais en train de choisir mon master à la fac». Toujours en faisant le show, Barack Obama introduit un court-métrage hilarant intitulé «Couch Commander» (que l’on peut traduire par «Commandant en chef du canapé»), qui met en scène l’avenir de sa retraite.
«Que vais-je bien faire pendant 2 ans à Washington ?» se demande Obama qui devra rester deux ans dans la capitale, pour la poursuite des études de ses filles.
L’actuel président américain et son épouse réussissent même à défier, sur Twitter, la reine Elizabeth II et le prince Harry à l’occasion d’Invictus Games, une compétition sportive opposant des soldats et vétérans de guerre blessés, venus du monde entier.
Hey, @KensingtonRoyal! Are you ready for @InvictusOrlando? Game on. pic.twitter.com/S34KrEv5Is
— The First Lady (@FLOTUS) April 29, 2016
La communication d’Obama, basée sur le cool depuis le début de son mandat malgré les charges de sa fonction, en a fait un président populaire, consacrant une image d’un homme politique accessible. Une présidence cool qui a de quoi inspirer. Le premier ministre canadien Justin Trudeau est-il en passe de devenir le dirigeant le plus cool ? En réponse aux Obama et à la famille royale d’Angleterre, le premier ministre a posté une vidéo de lui en train de faire des pompes avec une seule main.
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