Après l’automobile et l’aéronautique, c’est au tour des industries mécaniques et métalliques (IMM) de se doter d’écosystèmes, si chers au ministre de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy. Ainsi, des «contrats de performance» 2016-2020 ont été signés le 2 février entre le ministre et le président de la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (FIMME), Abdelhamid Souiri, rapporte la MAP.
Trois écosystèmes ont été ainsi créés. Le premier concerne la valorisation des métaux cuivre et aluminium. Il prend en compte toute la filière : circuit de collecte, puis transformation des déchets en “semi-produits”. Ceux-ci devraient ensuite être utilisés par l’industrie marocaine, la rendant plus compétitive en diminuant le coût des intrants. L’écosystème est aussi censé lutter contre l’informel, notamment au niveau de la collecte des déchets.
Un peu plus de 13 000 emplois supplémentaires d’ici 2020
Le deuxième écosystème concerne les machines agricoles et les bicyclettes. La première filière devrait bénéficier de l’industrie automobile déjà en place. Le ministère aimerait profiter de la croissance de la demande des machines agricoles sur le continent (mécanisation de l’agriculture) pour faire du Maroc un hub africain en la matière. Pour les vélos, l’écosystème prendra en compte la fourniture des intrants et l’assemblage. Le troisième écosystème concerne le travail des métaux.
Intérêt de la démarche : substituer certains produits importés, valoriser les déchets, et créer de l’emploi. Aujourd’hui, les IMM emploient 47 500 personnes et génèrent 43 milliards de dirhams de chiffres d’affaires et 7,7 milliards de dirhams de valeur ajoutée. La mise en place de ces écosystèmes devrait «contribuer à la création» de 13 340 emplois d’ici 2020, de 1,7 milliard de dirhams de valeur ajoutée additionnelle, de 11 milliards de dirhams de chiffres d’affaires supplémentaires.
L’État devrait aider la filière en mettant en place «des mesures favorisant l’intégration locale des grands projets publics», un «accès aisé» au foncier et assurer la formation nécessaire du personnel. D’après les chiffres du ministère, ces écosystèmes devraient atteindre les deux milliards de dirhams d’investissements et permettre de réduire de 2,3 milliards de dirhams le déficit commercial du Maroc.
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