La délégation générale de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR) répond au dernier rapport du département d’État américain, publié le 14 avril, qui critique les conditions carcérales au Maroc. La DGAPR exprime «ses sincères regrets que le rapport n’ait pas fait référence “aux efforts déployés” et aux engagements de l’Administration pour l’amélioration des conditions de détention dans les prisons au Maroc» indique un communiqué de la délégation générale, relayé par le site d’information Lakome.
L’administration de Mohamed Salah Tamek explique qu’au sujet de la surpopulation carcérale, le rapport du département d’État américain «ne donne pas de preuves tangibles autour de la question, car cela ne concerne qu’un nombre limité de prisons». Pour ce qui des agressions sexuelles sur mineurs au sein des prisons évoquées par le rapport américain, la DGAPR indique «qu’aucun cas de cette nature n’a été enregistré». Elle ajoute qu’elle «veille à la protections des prisonniers mineurs et de leurs droits.»
En ce qui concerne les prisonniers jugés suite aux événements de Gdeim Izik, l’administration explique qu’ils ont été condamnés pour «constitution d’une bande criminelle et violence à l’encontre des forces de l’ordre au cours de l’exercice de leurs fonctions». Elle ajoute qu’ils sont traités «conformément aux lois régissant les prisons sans discrimination ou traitements préférentiels». Même chose pour les prisonniers condamnés pour terrorisme. Selon la DGAPR, «ces deux catégories ne subissent pas de mauvais traitements.»
L’administration de Mohamed Salah Tamek rappelle dans son communiqué que «plusieurs responsables américains ont effectués des visites dans certaines prisons marocaines au cours des dernières années, et ont exprimé leur satisfaction de l’amélioration des conditions de détention (…) Ils ont loué l’expérience marocaine dans la gestion des prisons, la considérant comme un modèle à suivre au niveau régional.»
Il est à rappeler que dans le chapitre consacré aux prisons marocaines du rapport sur les droits humains dans le monde, le département d’État américain dresse un bilan négatif «Les conditions de détention sont restées médiocres et n’ont globalement pas respecté les standards internationaux.»
Pour rappel, la DGAPR a décidé de rompre ses contacts avec l’Association marocaine des droits de l’homme suite à la publication de son rapport sur les droits humains au Maroc de l’année 2015, où l’association pointe, elle aussi, les dysfonctionnements du système carcéral marocain.
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