Nourddine Harmouche: «Le diplôme ne sert que de passeport vers le travail»

Nourddine Harmouche est directeur des contenus de 9rayti.com, site de conseil en orientation. Il livre aux futurs bacheliers quelques conseils pour l’orientation post-bac.

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Nourddine Harmouche : "Il n’y a pas de chemin de carrière tout tracé".

À l’occasion du Forum international de l’étudiant de Casablanca qui se tient du 21 au 24 avril à la foire internationale de Casablanca, Nourddine Harmouche, directeur des contenus de 9rayti.com (site de conseil en orientation), livre quelques conseils pour s’orienter après l’obtention du bac.

TelQuel: Quels conseils donneriez-vous à un élève de dernière année de lycée ?

Nourddine Harmouche : Il faut commencer par avoir son bac d’abord. La plupart pensent que c’est dans la poche. Or parfois, le stress en fin d’année peut provoquer des surprises. Ensuite, il faut savoir que le choix des études après le bac n’est pas une décision que l’on prend en avril. Elle doit être bien réfléchie. Peu importe l’orientation choisie, il faut que l’élève ne soit pas frustré et ait conscience qu’il n’y a pas de chemin de carrière tout tracé. Si l’on fait un survol des entreprises marocaines, on découvrira que beaucoup de personnes occupent des postes pour lesquels ils n’étaient pas destinés par leurs diplômes, mais auxquels ils ont accédé grâce à leurs expériences professionnelles. Au fil du temps et des années de travail, on découvre nos vraies passions et nos qualités. Le diplôme en soi ne sert que de passeport vers le monde du travail, une fois dedans, on est capable de tout.

Mais si l’étudiant est sensible à plusieurs orientations, comment choisir ?

Il faut être réaliste. Beaucoup me disent : « je veux faire médecine ou être ingénieur ». Mais il s’agit de deux filières très restreintes qui ne forment qu’environ 5 % des étudiants, alors que le paramédical par exemple, recrute beaucoup plus.

Quels sont les secteurs d’activité qui embauchent le plus alors ?

Cette année par exemple, le recrutement des cadres est un peu en crise. Comme il y a plus de compétitivité, il faut vraiment être à la hauteur pour être embaucher. Mais aucun secteur ne disparait totalement. Au Maroc, tous les secteurs recrutent, même s’il y a davantage d’opportunités dans certaines régions et secteurs, comme dans le nord où la logistique prend de l’ampleur par exemple. De toute façon, il ne faut pas lier sa carrière à un seul secteur ou à un seul métier, puisqu’entre le moment où l’étudiant choisis ses études et le moment où il arrive sur le marché de l’emploi, la tendance peut changer.

Les études doivent-elles donc être choisies en fonction des emplois sur lesquelles elles débouchent, ou de l’attrait que l’on a pour une matière ?

Bien sûr, il faut suivre sa passion, puisque vous allez rester un bon moment à l’université. Et donc évidemment il est nécessaire de choisir une filière qui corresponde non seulement à ses aspirations professionnelles, mais aussi à sa mentalité, pour ne pas être frustré durant ses études. C’est un juste milieu à trouver entre ce qu’offre le marché et ce qui vous attire.

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