Sur le site antique d’Olympie, à quelques foulées du stade où les jeunes athlètes de l’Antiquité disputaient leurs propres jeux, la flamme olympique des jeux de Rio a été allumée le 21 avril. Après la lente chorégraphie d’hommage à Apollon de trente jeunes femmes, vêtues en prêtresses, le soleil, passant par un miroir concave, a donné vie à la précieuse flamme. Allumée par l’actrice grecque Katerina Lehou, elle va entamer un long périple. Quelques jours en Grèce puis une traversée de l’Atlantique et un parcours de plusieurs semaines au Brésil, avec 300 villes traversées et 12 000 relayeurs, avant d’arriver au stade Maracana de Rio pour la cérémonie d’ouverture, le 5 août.
Son premier relayeur a été le gymnaste grec Lefteris Petrounias, champion du monde aux anneaux, qui devait ensuite la passer à la légende du volley brésilien Giovane Gavio, champion olympique en 1992 et 2004 et aujourd’hui directeur du volley pour les Jeux de Rio. En Grèce, où stationnent actuellement quelque 54.000 migrants et réfugiés, le CIO a décidé que la flamme passerait mardi par le camp d’Eleonas, dans Athènes. Un Syrien ayant perdu une jambe dans la guerre civile portera la flamme à travers le camp, peuplé de 1.500 personnes. Le Comité international olympique a d’ailleurs annoncé qu’une équipe de dix réfugiés participerait aux jeux. Quarante-trois athlètes de haut niveau ont été jusqu’à présent identifiés comme concurrents possibles.
Un Brésil dans une crise économico-politique aiguë
Ces jeux se dérouleront «dans un monde secoué par les crises», a remarqué à Olympie le président du Comité international olympique Thomas Bach. Il a rendu un hommage au peuple brésilien qui ,«dans à peine quelques semaines, accueillera avec enthousiasme le monde et nous éblouira avec sa joie de vivre et sa passion pour le sport». «Malgré les difficultés que traverse (le pays), cette flamme est un rappel immémorial que nous appartenons tous à la même humanité», elle «va apporter (un message d’espoir) à tous les coins du Brésil et dans le monde entier», a-t-il poursuivi.
Ces JO se dérouleront au Brésil en pleine tourmente, alors que la présidente Dilma Rousseff, qui lutte contre la montre pour éviter sa destitution, après des malversations supposées en 2014, a dû annuler sa participation à la cérémonie.
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