Abdelilah Benkirane a pris de nouveau sa casquette de secrétaire général du parti de la justice et du développement (PJD), pour appeler, samedi 9 mars, ses électeurs à « résister » avant les prochaine élections législatives qui se dérouleront le 7 octobre 2016. « D‘ici là nous allons résister, et vous aussi (…) Donnez leur une vraie leçon le 7 octobre (…) pour qu’ils comprennent que le PJD a décidé de se sacrifier pour l’instauration définitive de la démocratie dans ce pays », a-t-il affirmé dans une allocution lors d’une journée portes ouvertes du PJD à Salé.
Le chef du gouvernement est revenu également sur les dernières élections communales. Pour lui, son principal concurrent le PAM (Parti authenticité et modernité) a subi une « grande défaite » le 4 septembre 2015. « Ne croyez pas au mythe de la première place qu’il a occupé(…) a-t-il une idéologie claire ? A t-ils des leaders ? A-t-il un discours ? Des origines ? Il vient d’être crée » a-t-il déclaré, avant de s’attaquer au patron de la formation, Ilyass Elomari. « Le secrétaire général du PAM, doit dire aux gens la source de ses 6,5 milliards (…) si nous avions reçu 6,5 milliards, ils nous auraient pendu (…) ils savent ce que nous avons dans nos poches et dans nos comptes bancaires « . Une accusation qu’il n’a pas étayé davantage et qui rappelle les multiples sorties du chef du gouvernement contre son adversaire politique.
La presse également dans le viseur de Benkirane
Abdelilah Benkirane a pointé du doigt nos confrères du journal arabophone Assabah» et du magazine «Maroc Hebdo». Assabah «dit que je rencontre Ilyass Elomari pour négocier une place au gouvernement si le PAM remporte les élections, vous croyez que j’attends quelque chose de quiconque ? » fustige-t-il.
Maroc Hebdo, qui a consacré la couverture de son numéro 1160 du 8 avril au chef du gouvernement, avec en titre « Benkirane le grand Bluff », n’a pas échappé aux critiques du patron du parti islamiste. « Son éditorialiste manque d’objectivité. Cette semaine, ils ont écrit Benkirane le grand bluff (…) vous venez juste de le constater? Vous avez le courage d’écrire contre l’autre parti ?», une référence à peine voilée au PAM. Manifestement, Abdelilah Benkirane est entré de plain-pied dans les préparatifs pour une année électorale qui s’annonce chaude.
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