Reprise du dialogue social, après un long arrêt depuis le 17 juin 2015. Cinq centrales syndicales, à savoir l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union générale des travailleurs au Maroc (UGMT), la Fédération démocratique du travail (FDT) et le Syndicat national de l’enseignement supérieur, ont répondu présent à l’invitation du chef du gouvernement pour une rencontre mardi 12 avril à Rabat. Une décision prise suite à une réunion des dits syndicats, lundi 4 avril, au siège central de la CDT.
Les syndicats ont également annoncé la suspension de la marche nationale qui était prévue le 10 avril à Casablanca, prenant en compte « leur responsabilité sociale et nationale », « l’intérêt de la classe ouvrière » et « leur volonté de tenir un dialogue social responsable », apprend-t-on dans un communiqué officiel. Les centrales syndicales ont également exprimé leur solidarité avec les diplômés chômeurs et les enseignants stagiaires, en appelant le gouvernement Benkiran à « prioriser l’intérêt de la nation » et « approuver leurs revendications légitimes pour éviter les tentions sociales. »
Le torchon brûle entre le gouvernement et les syndicats depuis la proposition de Benkiran en octobre 2015 fixant l’âge de départ à la retraite à 63 ans. Une décision qui n’a pas été au goût des syndicats, qui ont multiplié par la suite les grèves et les marches. Le chef du gouvernement avait annoncé le 22 décembre 2015 devant les parlementaires l’urgence de relever l’âge de départ à la retraite à l’horizon 2019 d’une manière progressive : 61 ans à partir du 1er janvier 2017, puis à 62 ans à partir du 1er janvier 2018 et à 63 ans à partir du 1er janvier 2019.
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