Panama Papers: Majidi cité dans le plus gros « leak » de l’Histoire

Un consortium de médias internationaux révèle le contenu des données d’une firme panaméenne. Mounir Majidi serait le mandataire d’une des sociétés offshore qu’elle domiciliait.

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Mounir Majidi. Crédit : DR

Un consortium international de 107 médias a lancé le 3 avril ce qui est présenté comme « le plus gros leak de l’histoire » en termes de données. Le consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) a eu accès à plus de 11 millions de documents (2600 gigaoctets) émanant d’une firme panaméenne de domiciliation de sociétés offshore, Mossack Fonseca, qu’a pu se procurer le journal allemand Süddeutsche Zeitung. Ces documents couvrent une période allant de 1977 à 2015 et permettent de mettre en lumière les avoirs opaques de milliardaires, de chefs d’État, de sportifs, de réseaux criminels… de plus de 200 pays. Nom de code : Panama Papers.

Le Maroc est concerné par ces révélations, en la personne de Mounir Majidi, secrétaire particulier du roi. Les données de Mossack Fonseca révèlent qu’une compagnie des Îles Vierges britanniques a été utilisée pour l’achat de la goélette de Mohammed VI « En 2006, Mounir Majidi a reçu un mandat pour SMCD Limited, basée dans les iles Vierges depuis 2005. En janvier 2006, SMCD Limitd a autorisé l’achat de la luxueuse goélette des années 30 baptisée “Aquarius W” et nommé Majidi en charge de mener la transaction », révèle ainsi le consortium qui précise encore qu’après l’achat du navire, il a été immatriculé au Maroc, renommé « El Boughaz I » et appartient désormais au roi.

« SMCD Limited a aussi été utilisé pour faire un prêt dans un but inconnu à une société basée au Luxembourg, Logimed Investments Co., Sarl. », lit-on encore sur le site des Panama Papers. SMCD Limited aurait été liquidé en 2013, mais Mounir Majidi aurait également été administrateur d’une société luxembourgeoise appelée Immobiliere Orion S.A et qui a emprunté 42 millions de dollars en 2003 à Mossack Fonseca, pour acheter et rénover un appartement parisien. Les journalistes d’investigation n’ont toutefois pas permis d’établir avec certitude à qui appartient la compagnie qui a prêté l’argent de la transaction.

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