Des dizaines ex-salariés de Maghreb Steel ont manifesté devant le siège d’Attijariwafa Bank à Casablanca le 28 mars pour disent-il, réclamer le versement de leurs salaires. Contacté par Telquel.ma, Amar Drissi, le directeur général de Maghreb Steel indique pour sa part que ce groupe est constitué d’ex-salariés qui demandent « leur réintégration au sein de l’Entreprise ». « C’est une action d’une minorité de 70 ou 80 personnes qui ont été licenciées par l’entreprise pour acte de sabotage. Ils cherchent à attirer l’attention », affirme le directeur général de Maghreb Steel.
Mais pourquoi devant le siège d’une banque et pas devant Maghreb Steel ? Selon le responsable ce groupe d’ex salariés, dont « la plupart sont poursuivis en justice », a souvent manifesté devant Maghreb Steel mais aussi devant la Wilaya de Casablanca. Mais le choix s’est porté sur Attjariwafa Bank parce que « c’est l’une des banques impliquées dans la restructuration de l’entreprise », nous explique Drissi. De son côté, Attijariwafa Bank n’a pas donné suite à nos sollicitations.
Une dette de plus 6 milliards de dirhams
Selon le sidérurgiste, ces personnes ont été à l’origine d’un mouvement de grève en décembre 2015. « Ils revendiquaient une augmentation générale des salaires alors que l’entreprise connaissait des difficultés financières » explique Drissi. Le mouvement a échoué parce qu’il n’a pas été suivi par la masse selon le responsable. «Les grévistes ont donc saboté des machines de productions, ce qui leur a valu l’exclusion de l’entreprise. Aujourd’hui ils veulent qu’on les réintègre dans l’entreprise » conclut le directeur général de Maghreb Steel.
Le sidérurgiste connait des difficultés financières cumulant un déficit de deux milliards de dirhams et un endettement de près de six milliards de dirhams. Il a réussi à conclure avec ses créanciers un plan de restructuration de la dette.
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