Un festival pour sauver l'ancienne médina de Casablanca

L'association Festival international des anciennes médinas prépare une série de trois festivals cette année visant à se réapproprier l'ancienne médina de Casablanca. Premières festivités ce 23 mars.

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De gauche à droite : Driss Rokh (directeur artistique de la session musique), Salah Tazi (DGA Addoha), Lakhayli Abdelmalek (vice président du conseil de la ville), Samia Akariou (directrice artistique), Zakaria Lahlou (directeur du festival) et Sanae Zaim (directrice artistique). Crédit : FIAM

« Notre rêve est que les touristes puissent débarquer à Casablanca et aller visiter une galerie ouverte dans la médina, que les gens puissent s’y amuser le soir et que les habitants s’y sentent en sécurité », rêve Zakaria Lahlou, directeur du Festival international des anciennes médinas (FIAM). Réhabiliter l’image de l’ancienne médina est la vocation du FIAM, la « solution culturelle » d’une association d’artistes (parmi lesquels les comédiens Samia Akariou et Driss Roukhe), dont la première partie de la première édition, L’Mdina Arts, se tiendra du 23 au 26 mars prochains.

Au programme des conférences, des expositions, des représentations théâtrales et des veillées poétiques dans différents endroits de l’ancienne médina, tels sa maison culturelle (l’ancienne église San Buenaventura) mais aussi les théâtres Sidi Belyout et Touria Sekkat. Et les représentants d’une médina internationale invités, celle de Lisbonne, au Portugal. « Nous voulons être ouverts et nous enrichir des expériences des autres médinas… mais aussi vendre l’image de la nôtre au reste du monde », confie le directeur du FIAM. Les deux autres sessions, L’Mdina Nagham, dédiée à la musique, et L’Mdina Cinéma, dédiée au cinéma, auront lieu respectivement en juillet et en novembre prochains.

Artistico-économico-social

En parallèle du festival, l’association du FIAM a lancé l’Académie, un programme de formation culturelle destiné aux habitants de l’ancienne médina. En plus d’ateliers artistiques, 100 jeunes adultes et seniors ont été formés au management culturel, à la photographie, à la vidéo, au montage et, tous, font partie de l’équipe organisatrice du festival. « Les habitants doivent comprendre que la culture est à leur service et qu’elle peut même avoir des retombées économiques. Le festival pourrait développer le tourisme de proximité », espère Zakaria Lahlou.

Dans les cartons du FIAM, un projet de deux maisons d’hôtes dans l’ancienne médina, qui accueillerait des touristes, venus assister aux festivités ou visiter la ville. « Ils seraient accueillis dans les règles de l’art, plutôt que de se voir conseiller de ne pas y passer parce-qu’il y a de la délinquance. »  

Détails pratiques

L’accès est libre mais il est préférable de réserver auprès de la maison culture (ancienne église espagnole de la médina).
Cliquez ici pour le programme.[/encadre]

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