Le Maroc affiche sa détermination avant la réunion du Conseil de sécurité sur le Sahara

Le Maroc pourrait prendre de nouvelles mesures pour protester contre Ban Ki-moon, a annoncé Salaheddine Mezouar à New York avant une réunion du Conseil de sécurité.

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Salaheddine Mezouar, ministre des affaires étrangères et de la coopération
Salaheddine Mezouar, ministre des affaires étrangères et de la coopération. Crédit : AFP

Énième rebondissement dans l’affaire du bras de fer entre le Maroc et l’ONU. Rabat a haussé le ton menaçant de prendre bientôt de nouvelles mesures de rétorsion après la décision de Rabat de réduire sa contribution à la mission des Nations unies au Sahara (Minurso), a relayé jeudi 17 mars une dépêche de l’agence AFP.

« Le Maroc a pris des décisions, elles sont irrévocables (…). D’autres décisions sont à l’étude », a déclaré à la presse le ministre des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar, juste avant une réunion du Conseil de sécurité à ce sujet, d’après la même source.

Concernant la nature des mesures, le ministre a expliqué que « tout cela dépendra du Conseil de sécurité et des membres du Conseil de sécurité » qui doivent tenir des consultations jeudi après-midi, a-t-il déclaré cité par AFP.

Il s’agira pour les 15 pays membres de tenter de dissiper le « malentendu » entre l’ONU et le gouvernement marocain à propos du Sahara, a indiqué le président du Conseil cité par la même source. « Il y a un léger malentendu entre l’ONU et le gouvernement marocain« , a estimé l’ambassadeur angolais Ismael Gaspar Martins, qui préside le Conseil en mars. « Nous devons trouver une forme de rapprochement ».

Le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric a précisé que la réduction de la contribution du Maroc à la Minurso concernait 84 membres civils internationaux de la mission (dont 81 de l’ONU et 3 dépendant de l’Union africaine), soit l’essentiel du personnel civil expatrié de la Minurso.

Ces coupes, qui concernent le personnel politique « à un niveau assez élevé » mais aussi des chauffeurs ou techniciens indispensables, « sont un défi logistique (et) rendent quasiment impossible pour la mission de remplir son mandat« , obligeant l’ONU à étudier des plans d’urgence, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le Maroc n’a pas « l’intention de retirer ses troupes des missions de maintien de la paix de l’ONU », a annoncé son ministre des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar, dans des propos relayés par l’agence Reuters.

Le torchon brûle depuis plus d’une dizaine de jours entre le Maroc et le secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-moon, qui a manqué de « neutralité », en utilisant le terme « occupation » pour qualifier la présence marocaine au Sahara.

(Avec agences)

 

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