Le bras de fer entre les syndicats et le gouvernement refait surface. Cinq syndicats, à savoir la CDT, l’UMT, l’UGMT, la FDT (branche Azzouzi) et le Syndicat national de l’enseignement supérieur, ont annoncé l’organisation d’une marche nationale le 3 avril 2016 à Casablanca.
Les syndicats revendiquent l’augmentation des salaires et des pensions de retraite, une « approche participative » pour enclencher la réforme, et le respect des libertés syndicales et du code de travail.
Les syndicats pourraient avoir recours au vote de sanction en cas de maintien du blocage du dialogue social. « On peut jouer la carte du vote de sanction (…) il se peut que l’on oriente le vote pour sanctionner le PJD, si le blocage du dialogue social est maintenu » précise Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT).
Le torchon brûle entre le gouvernement et les syndicats depuis le mois d’octobre 2015. Le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane avait annoncé sur Medi1tv que la réforme des retraites sera menée en 2016. Le gouvernement propose un âge de départ à la retraite de 63 ans, ce que refusent les principaux syndicats, qui fustigent une approche unilatérale du gouvernement. Ils avaient tenu une série d’actions de protestation, dont la marche du 29 novembre 2015 à Casablanca, et des grèves générales le 9 décembre, et les 11 et 24 février 2016.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer