Lors d’une rencontre organisée le 9 mars à Rabat par la fondation Fikr pour le développement et la culture, les leaders du PAM, Ilyass El Omari et de l’USFP, Driss Lachgar ont attaqué le chef du gouvernement en indiquant que l’exécutif n’a pas réussi à mettre en oeuvre la Constitution de 2011.

« Après cinq ans, le bilan du gouvernement quant à la mise en oeuvre de la constitution est très faible. Les lois organiques sur lesquelles il a travaillé comportent plusieurs zones de flou et n’ont pas été élaborées selon une approche participative, alors que la Constitution le stipule», a déclaré le secrétaire général du PAM, Ilyas El Omari. Pour sa part, le président de la Chambre des conseillers et membre du PAM, Hakim Benchemach, pense qu’Abdelilah Benkirane n’a pas respecté la Constitution, en n’accordant pas aux partis de l’opposition le pouvoir de contrôler les agissements du gouvernement. « Je tiens pour responsable le chef du gouvernement qui a tout fait pour ne pas permettre à l’opposition  d’assurer son rôle au  parlement  », lance-t-il. Sur ce point, le premier secrétaire de l’USFP Driss Lachgar a également critiqué le chef du gouvernement « qui a transformé le parlement en une arène où il prononce des discours violents à l’égard des partis de l’opposition». Pour Lachgar, « le bilan législatif de ce gouvernement est faible dans la mesure où le nombre de lois qui ont été votées est minime».   Concernant la lutte contre la corruption, il défie ce gouvernement de lui apporter « un seul document prouvant qu’il lutte vraiment contre ce fléau». Enfin, concernant le chef du gouvernement intuitu personæ, il estime que celui-ci « ne remplit pas ses prérogatives alors que la constitution lui donne une grande pouvoir de manœuvre».