Une rencontre a eu lieu ce 8 mars à la Ligue marocaine de défense des droits de l’homme (LMDDH), réputée proche de l’Istiqlal, au sujet des prisons marocaines, nous apprend un ancien détenu salafiste. Étaient réunis des profils bien différents ; le professeur de philosophie et président de l’AMDH (Association marocaine des droits humains), Ahmed El Haijj, issu de la gauche radicale, l’avocat proche du PJD Abdelmalek Zaaza ainsi que plusieurs membres des coordinations de prisonniers salafistes.
« Ces anciens prisonniers nous ont présenté la réalité de nouvelles dispositions prises dans les prisons marocaines, qui concernent la classification des détenus, par délits ou dangerosité. Des mesures qui posent question. » explique El Haijj.
Mais la rencontre a aussi été le moment pour les anciens détenus salafistes de renouer avec les militants de droits humains, souvent issus de la gauche, avec qui le contact subsiste mais reste fluctuant. D’autant plus que le retour du risque terroriste avait participé à rendre les rapports quelque peu timides nous concède un militant de l’AMDH « en off ». Parmi les candidats au départ pour le jihad en Syrie, on a compté quelques anciens détenus actifs dans les coordinations de prisonniers. Qu’à cela ne tienne, El Haijj se veut conséquent et à la hauteur : le retour de la question sécuritaire pose aussi celle du respect des droits de chacun. « Nous défendons les droits de l’homme en général, pour tous, et sans préjugés » assure t il.
Un groupe de travail mixte concernant les prisons sera peut-être crée sur les bases de cette première rencontre.
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