Le 3 mars au Megarama de Casablanca, Karim Duval présentera son premier show intitulé « Melting Pot ». Portrait express de cet humoriste au parcours plutôt particulier.
« Ayant passé mon enfance au Maroc, mon spectacle est une déclaration d’amour à mon pays de cœur. Quand j’étais petit, j’étais une éponge: j’absorbais, observais, écoutais tout ce qui se passait autour de moi… et quelques années plus tard, tout resurgit sur scène », nous explique Karim Duval à propos de son one-man-show, qu’il va présenter au public marocain.
Né d’une mère chinoise et d’un père franco‐marocain, l’humoriste grandit dans la ville de Fès, où il apprend à imiter les mimiques, les accents et les voix des personnes qui passent dans sa maison, véritable carrefour culturel et social. « Ce premier show est autobiographique, donc empreint de sincérité », précise le jeune homme.
Le départ en France
A 18 ans, le bac en poche, Karim quitte le Maroc pour aller faire des études d’ingénieur à l’École centrale de Paris, avant de se lancer dans une carrière dans l’informatique à partir de 2005 dans le sud de la France. Pendant six ans, il exerce le métier d’ingénieur à Sophia-Antipolis, avant de décider dans se lancer dans l’humour. Les artistes qui l’inspirent? « J’ai beaucoup d’admiration pour énormément d’artistes. Après, je suis bien sûr un grand fan de Gad Elmaleh, il a bercé mes années au Maroc, et comme je le dis souvent, quand on le voit sur scène, on a l’impression de voir Lionel Messi jouer au ballon! Hanane Fadili me fascine aussi. Pour moi qui aime camper des personnages, elle est une référence », explique l’humoriste.
Il enchaîne alors les premières parties de show men connus comme Michel Boujenah ou encore Patrick Timsit, grâce à une premier version de son premier spectacle, intitulé à l’époque D’un commun accord. Lors de cette période, il décide de s’installer à Lyon, pour booster sa carrière. Il croise alors le chemin de Léon Vittale, comédien et metteur en scène, qui travailler avec lui sur un nouvelle version de son spectacle, qui devient alors Melting Pot.
Diversité humoristique
Mais quelle est la particularité de l’humour de Karim Duval? Le fait qu’il s’inspire à la fois de sa culture marocaine, chinoise et française pour créer ses personnages. Il saute avec aisance d’un professeur de musique roumain adepte du silence, à un athlète marocain sans-papiers aux « J.O. de Gibraltar », en passant par un PDG vendeur de roses à la sauvette. Et pour son show casablancais, le comédien a décidé d’intégrer la darija. « Au Maroc, je peux jouer le spectacle que je joue en France… et beaucoup plus! À cette base, je peux m’amuser à ajouter de l’humour « local », avec des séquences en darija bien dosées, de l’humour dialna » explique le principal intéressé. « Ce n’est pas tous les jours que l’on a un public capable de rire à un guide touristique qui parle Japonais avec l’accent Fassi… Alors j’en profite! », poursuit-il. A découvrir donc le 3 mars à 21h!
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