Jugement le 16 mars pour l'affaire Amine Belkhouya

Amine Belkhouya, ex-patron de KIA Maroc Motors connaîtra le 16 mars l'issue de son procès au pénal. Il est poursuivi pour abus de confiance, escroquerie et dilapidation d'objets gagés. 

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L’affaire Amine Belkhouya arrive à son étape finale auprès de la chambre correctionnelle du tribunal de 1re instance de Casablanca (TPI). Le 24 février dernier, le président de la cour a mis en délibéré le dossier. Il prononcera le jugement, le 16 mars prochain. Amine Belkhouya qui a passé près de deux ans en détention préventive, depuis le mois d’avril 2014, connaîtra enfin son sort. Dans les couloirs du TPI, on ne manque pas de rappeler que l’ancien patron de KIA Maroc Motors restera celui qui aura passé le plus de temps derrière les barreaux en détention préventive.

C’est également l’affaire qui ne semble pas avoir révélé tous ses secrets. En effet, quel que soit l’issue du jugement, les motivations de la décision de justice sont très attendues. Dès lors, les arguments qu’avancera le juge Belhmidi pour étayer sa décision éclaireront sur les nombreuses interrogations que suscite ce dossier. D’autant plus que les plaignants représentant les établissements bancaires Attijariwafa Bank, la Banque Populaire et le Crédit Agricole n’ont pas manqué durant la dernière audience du 24 février de souligner la symbolique de la présence des pouvoirs publics dans ce dossier. Ces derniers ont tenu à rappeler la participation de l’État dans les tours de table de la BP et du Crédit Agricole et celle de l’actionnariat royal d’Attijariwafa bank.

Durant la vingtaine de minutes qu’a duré cette dernière audience, les avocats de la défense sont revenus sur des faits constatés par le rapport d’expertise. Explications. Les banques ont reposé leur plainte sur l’absence des véhicules, objets du gage des nantissements contractés par Amine Belkhouya. L’expertise relève que le produit de la vente de ces véhicules a couvert les nantissements liant l’ex-patron KIA Maroc Motors à aux trois banques plaignantes.

Ce à quoi, les représentants légaux rétorquent que : « même s’il y a eu vente aux enchères des biens gagés, l’endettement subsiste ». Certes, mais ce n’est pas devant la chambre correctionnelle du TPI de Casablanca, que ce dossier devrait être traité. D’ailleurs, la procédure devant la juridiction commerciale est toujours en cours.  

 

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