La filiale sidérurgie de SNI vient d’émettre une alerte sur résultat annonçant des résultats en retrait. Une communication assez curieuse vu le choix du timing. La quasi-majorité des sociétés cotées publient, actuellement, leurs performances annuelles au titre de 2015 vu qu’on est à un peu plus d’un mois avant le dernier délai réglementaire de la publication des résultats financiers (31 mars). De facto, le marché s’attend au détail des indicateurs de performances de Sonasid et non pas à une alerte sur un retrait de ses résultats. D’autant plus que l’exercice financier de 2015 est bouclé et que la société devrait maintenant publier ses résultats en intégralité. Mais pour l’instant, Sonasid a choisi d’annoncer des bribes de ses performances. En gros, la société affirme, via un communiqué, que le chiffre d’affaires 2015 devrait reculer de 17% en raison de la baisse des volumes et de la chute des prix de vente. Aussi, le résultat net, bénéficiaire jusqu’au 1er semestre, a été fortement impacté par ce recul du chiffre d’affaires et devrait ressortir déficitaire sur 2015. Sonasid choisit de ne pas en dire plus alors que, normalement, elle devrait donner plus de détails sur cette baisse.
Vulnérabilité chronique
« Cette baisse importante s’explique par une surcapacité sidérurgique chinoise croissante, tirant dans sa progression les prix de vente à des niveaux très bas et les volumes d’exportation d’acier vers des sommets », indique le management du sidérurgiste. Ce n’est pas la première fois que Sonasid fait face à ce type d’aléas économique. En 2012 déjà, la société avait été impactée par la surcapacité sidérurgique du Sud de l’Europe. Suite à quoi, une clause de protection a été instaurée par le ministère de l’Industrie pour protéger les activités de la société. Autrement dit, Sonasid, une fois qu’elle a résolu la problématique des exportations du Sud de l’Europe se voit aujourd’hui confronter à celles de la Chine. Dès lors l’on se pose la question quant à la pertinence du choix de la SNI d’investir dans la sidérurgie et la capacité de Sonasid à faire face aux géants mondiaux de la sidérurgie vu sa fragilité chronique quand elle concurrencée pas des sociétés étrangères.
Pour rappel, Sonasid a connu un changement dans son management en décembre dernier. Le conseil d’administration avait nommé Mohamed Ali Kabbadj au poste de directeur général en remplacement de Ayoub Azami qui a été lui nommé au poste de président directeur général de Marjane.
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