Inquiétude à Figuig. Depuis le 15 février, une partie de la population proteste contre la construction d’une barrière sur les frontières de la ville avec l’Algérie qui, selon des sources locales, a déjà commencé au sud d’Oujda. Le protestataire craignent de perdre des terres se situant sur Oued Jouzfana, la région Aarja et la montagne Grzouz, et qui sont destinées à l’agriculture, pour le bétail ou à l’exploitation des sables, selon les mêmes sources.
2062 habitants de la ville de Figuig ont déjà signé une pétition contre la construction de la barrière et du fossé frontalier, selon un communiqué publié le 18 février par la fédération des associations de Figuig Maroc en France (FAFMF). La FAFMF revendique « la suspension immédiate des démarches de délimitation et des travaux en cours de réalisation le long de la frontière ». La FAFMF demande aussi que l’on « consulte les habitants de Figuig sur les projets de délimitations de territoires« .
Omar Yaja, acteur associatif à Figuig, affirme que le mouvement de protestation est composé principalement des habitants de la région et des personnes qui risquent de perdre leurs terres.« C’est un mouvement spontané chapeauté par une commission associative dont je fais partie (…) les habitants ici ont déjà perdu leurs terres en 1972 et ne sont pas prêts à laisser partir de nouvelles terres à cause du fossé » nous explique un acteur associatif. Le Maroc avait signé Le 15 juillet 1972 avec l’Algérie sous l’ère de Houari Boumediène un traité qui délimite leurs frontières, le Maroc a ratifié le traité en mai 1989.
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