C’est au cours d’une réunion tenue le 11 février par le conseil supérieur de la magistrature que la décision est tombée concernant les mesures disciplinaires prises, notamment sur deux cas qui ont occupé l’opinion publique, Mohamed Al Haini et Amal Hommani. Dans le communiqué, le ministère a soigneusement choisi de ne pas dévoiler les détails des personnes concernés par les mesures disciplinaires, mais un autre communiqué du ministère de la Justice a en a donné le nombre et les motifs.
C’est a l’issue d’une réunion tenue le 11 février que le Conseil supérieur de la magistrature a annoncé les sanctions prises contre les juges Mohamed Al Haini et Amal Hommani. Le premier a été révoqué définitivement pour avoir « pris des positions politiques » lors de plusieurs interventions publiques. Il est également accusé d’avoir « porté atteinte au devoir de réserve ». La seconde, elle, a été suspendue pour six mois pour avoir critiqué deux lois relatives au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et au statut des magistrats sur sa page Facebook. Deux textes qui ont récemment été adoptés au parlement.
Suite à ces sanctions, le club des magistrats a publié un communiqué dans lequel il qualifie les deux juges de « «victimes» qui ont «pleinement exercé leurs droits constitutionnels». Pour le club, cette décision est une « mise à mort de tous les acquis que la constitution de 2011» notamment dans les domaines de la « liberté d’expression ».
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