Moins de deux ans après l’avoir nommé à tête de la sélection nationale de football, la FRMF (Fédération royale marocaine de football) a décidé le 10 février de se séparer de Badou Zaki. Les raisons évoquées, le « rendement instable des Lions de l’Atlas » et « les problèmes au sein du staff technique ». Signe des tensions au sein de la FRMF sur la question: l’annonce est intervenue quelques heures après le démenti formel du président de la fédération quant aux rumeurs de départ de Zaki. Quoi qu’il en soit, la FRMF devra donc annoncer très prochainement le nom de son successeur. Ce dernier aura pour mission de qualifier les Lions de l’Atlas pour la CAN 2017 au Gabon et pour la Coupe du monde 2018 en Russie. Et selon Mohamed Makrouf le porte-parole de la FRMF, les négociations étaient en cours avec quatre candidats pour remplacer Badou Zaki : l’Egyptien Hassan Shehata, le Français Hervé Renard, l’Italien Giovanni Trapattoni et le Tunisien Faouzi Benzarti. Qui sont-ils et quels sont leurs parcours?
Hassan Shehata, triple vainqueur de la CAN
Le célèbre entraîneur égyptien Hassan Shehata est un fin connaisseur du football africain. Il a connu la gloire avec la sélection nationale égyptienne. Avec cette dernière, il a gagné à trois reprises la Coupe d’Afrique des nations en 2006, 2008 et 2010. Après les Pharaons d’Égypte, il a pris les destinées du club égyptien de Zamalek en 2011, avant de rejoindre le Qatar où il a entraîné le club Al-Arabi Sports Club entre 2012 et 2014. Il rejoint ensuite le championnat marocain en juin 2014 où il signe pour le club marocain de club Difaâ Hassani d’El Jadida (DHJ) qu’il quittera 5 mois après pour des problèmes financiers.
Point faible : Malgré ses trois sacres dans les compétions africaines, le technicien égyptien n’a jamais réussi à qualifier l’Egypte pour la Coupe du monde.
Hervé Renard, le nouveau sorcier blanc d’Afrique
Il est surnommé ainsi pour être rentré dans l’histoire de la CAN en devenant le premier entraîneur à remporter la CAN avec deux équipes différentes, la Zambie en 2012 et la Côte d’Ivoire en 2015. La sélection marocaine sera-t-elle la troisième ? En tout cas le sélectionneur français est connu pour ses aptitudes à tirer le meilleur parti d’un groupe en alliant l’affectif au sens de la rigueur. C’est aussi le nom qui revient le plus souvent. « Une sorte de Mourinho à la française, aussi bien capable de fédérer à travers des discours mobilisateurs que de se faire respecter par son intransigeance quant aux efforts à fournir ou aux consignes à appliquer », explique le journal français le Figaro. S’il a cependant connu moins de succès avec les clubs (Sochaux , Lille), il fait figure de favori pour succéder à Badou Zaki.
Point faible : Il n’a jamais entraîné une sélection nord-africaine et n’a jamais qualifié une équipe africaine pour la Coupe du Monde.
Giovanni Trapattoni, l’un des entraîneurs le plus titrés de l’histoire du football
Le coach italien a un profil différent des deux autres techniciens précités. L’ expérimenté entraîneur de 76 ans a dirigé plus de clubs de football que de sélections nationales. Il a entraîné plusieurs grands clubs européens (Juventus, Inter Milan, Bayern Munich, Benfica) avec lesquelles il a glané une multitude de trophées. Il est connu pour être l’un des plus grands entraîneurs et les plus titrés de l’histoire du football.
Comme sélectionneur national, il entraîné l’Italie et l’Irlande. Avec la Squadra Azzura, il a joué la finale de l’Euro 2000 qu’il a perdu contre la France. Il apar contre eu moins de chance avec la sélection Irlandaise qu’il a réussi à qualifier pour l’Euro 2012, réussissant une performance que les irlandais n’avaient plus réalisé depuis 1988.
Point faible : Il n’a pas connu d’expérience en Afrique
Faouzi Benzarti et ses 7 titres de champions de Tunisie
Il est probablement le moins connu des quatre sélectionneurs pressentis pour prendre les commandes de l’équipe nationale. Le technicien tunisien est connu au Maroc pour avoir entraîné le club marocain du Raja de Casablanca entre 2013 et 2014 avec lequel il a été finaliste de la Coupe du monde du club en 2013 et vice champion de la Botola en 2014. Mais c’est dans son pays qu’il a connu une carrière riche. Il a remporté 7 titres de champion de Tunisie avec trois clubs différents et la Ligue des Champions d’Afrique avec l’Espérance sportive de Tunis en 2009.
Il n’a toutefois pas connu le même succès avec les sélections nationales libyenne et tunisienne qu’il a également dirigées au cours de sa carrière.
Point faible : Il n’a jamais joué la CAN et ne s’est jamais qualifié pour la Coupe du monde avec les sélections nationales qu’il a dirigées.
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