C’est devant une salle comble, le 28 janvier, que Adil Khayam, directeur Général de la Société Marita Immobilier (SMI), filiale du groupe Marita et de la Banque Islamique de développement (BID) annonce le lancement prochain d’une cité « pas comme les autres » sur la rive nord du fleuve Bouregreg. « Nous sommes sur un projet d’une dimension particulière non pas par sa taille mais par l’approche adoptée », annonce-t-il d’emblée.
La Green Tech Valley réunira selon ce dernier, les dernières innovations technologiques en matière de développement durable et d’économie d’énergie. Cette nouvelle cité sera érigée sur une superficie de 3,5 hectares dont 150 000 m² de construits. Elle comprendra une cité médicale de thérapies alternatives (cité de l’espoir), un centre commercial de plus de 120 commerces, un quartier des affaires, un parc de loisirs et une zone résidentielle. Trois millions de visiteurs sont attendus annuellement. Les promoteurs de ce projet ont choisi de faire un parti pris audacieux.
Une cité « technologique »
La cité sera à la pointe de la technologie en matière de développement durable. « Nous voulons développer un territoire où le Maroc pourra expérimenter ce qui se fait de mieux en terme de technologie », avance Rachid Smidi, directeur général délégué de Marita Group. Il cite pour exemple le mall qui sera réalisée « sur la base de l’énergie propre avec un éclairage intelligent, un vitrage qui produit de l’énergie». L’énergie de source solaire sera au cœur du projet grâce à la technologie photovoltaïque. Sur ce volet, le projet bénéficiera de l’expertise du groupe Marita qui opère dans le domaine de la production de panneaux solaires.
Tout est fait pour que la cité soit autonome en matière d’énergie et que toutes les zones échangent de l’énergie. « Imaginez la cité comme un Smartphone dont on peut faire la mise à jour à chaque fois que la technologie évolue », résume Smidi. Ce choix impose au groupe une contrainte de taille : anticiper l’évolution technologique. C’est la raison pour laquelle le projet a nécessité plus d’un an et demi pour la conception de ses grandes lignes. Par ailleurs, les promoteurs ont opté pour une offre immobilière exclusivement locative. « Nous ne cherchons pas à faire exploser notre TRI (taux de retour sur investissement). Si nous vendons nous perdons la main sur notre projet avec le risque qu’il se dégrade. Nous voulons garder une main sur toutes les composantes de Green Tech Valley car nous avons une vision sur le long terme», explique Adil Khayam.
Livraison pour 2018
En matière de financement, le projet nécessitera 2,5 milliards de dirhams. Des fonds que mobiliseront les deux partenaires Marita Group et la banque Islamique de développement tout en faisant appel à d’autres partenaires financiers. « Je tiens à préciser que la BID n’est pas une institution de financement c’est un actionnaire dans la société au même titre que Marita Group », insiste le directeur général de SMI. En effet, cette opération représente pour la BID sa première participation directe en capital dans un projet privé. La banque détient actuellement 22% des actions de SMI. Forte de la confiance qui lui a été accordée par la BID, la Société Marita Immobilière se lance à l’assaut de nouveaux partenaires financiers internationaux. « Notre ingénierie financière se met en place progressivement, je vous promets des nouvelles annonces très prochainement », affirme à Telquel.ma le directeur général sans révéler l’identité du nouveau partenaire. Quant aux travaux, ils débuteront dans les semaines à venir puisque le projet a reçu les autorisations de constructions. La livraison du projet est prévue pour 2018.
Un groupe multimétiers
Green Tech Valley est un projet ambitieux porté par un groupe très discret. Marita group et son président-directeur général Rahhal Boulgoute évoluent loin des deux de la rampe. Pourtant ce n’est pas le premier projet immobilier du groupe. Toujours à travers la SMI qui centralise les investissements immobiliers du groupe, Marita opère dans plus de 7 pays en Afrique en plus du Maroc. Le groupe développe plusieurs projets cumulant un investissement de 12 milliards de dirhams. En dehors de l’immobilier, le groupe opère dans le secteur de la transformation du liège via Colombin. C’est l’activité centrale du groupe puisque cette société détient plus de 20 usines dans le monde. C’est dans cette industrie que Rahhal Boulgoute débute sa carrière en tant que MRE en Italie jusqu’à devenir à 44 ans, le PDG du deuxième mondiale. Ce n’est que quelques années plus tard, que Rahhal Boulgoute décide de diversifier les activités de son groupe aux secteurs de l’immobilier, du négoce et de l’agriculture.
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