Pour Lahcen Daoudi, la finance islamique est un "Jihad"

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Lahcen Daoudi alerte sur l’échec assuré des banques islamiques dites participatives au Maroc si elles n'adoptent qu'une logique de rentabilité.

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Lahcen Daoudi, ministres des Affaires générales et de la gouvernance

Le ministre PJDiste, Lahcen Daoudi s’est lâché, livrant le fond de sa pensée sur la finance islamique, qu’il a qualifié de « jihad » pour la promotion de l’islam dans la société marocaine. Des déclarations qui ne manqueront pas de faire polémique, mais que nous n’avons pas pu préciser avec le ministre qui n’a pu être joint dans l’immédiat.

Au delà de ces affirmations teintés d’idéologie, Daoudi n’est pas pour autant optimiste. Dans le cadre d’une conférence internationale, organisée jeudi 21 janvier à Rabat par l’Association marocaine de l’économie islamique, le ministre PJDiste a déclaré que « le Maroc est un pays musulman mais il risque de payer cher l’installation des banques islamiques à cause notamment de son manque de compétitivité face aux établissements de crédit classiques ».

Il a alerté sur l’échec assuré des banques islamiques au Maroc. Selon le ministre de l’Enseignement supérieur, les banques participatives qui s’apprêtent à s’installer sur le marché national risquent de faire face à une concurrence rude de la part des banques classiques, peut-on lire sur Akhbar Alyaoum du vendredi 22 janvier. Pour Daoudi, les établissements de crédit participatif ne doivent en aucun cas avoir une logique de rentabilité.

Sachant que plusieurs banques classiques comptent opérer des alliances avec des banques participatives pour le démarrage de leur activité au Maroc, Daoudi s’est posé la question suivante : « Est-ce que les établissements de crédit marocains comptent vraiment faire réussir l’expérience des banques islamiques au pays ? ». En décembre 2015, CIH Bank a scellé un partenariat avec Qatar International Islamic Bank (QIIB), en vue de créer une filiale commune dédiée à l’exercice de l’activité de banque participative. La banque dirigée par Ahmed Rahhou a déposé, à cet effet,  un dossier de demande d’agrément.

Le ministre conseille également à toutes les banques islamiques qui veulent lancer des filiales au Maroc de « ne pas avoir en tête que le gain mais une volonté de défendre la cause religieuse ». La encore, la réflexion économique est aussi accompagné de référence idéologique.

Pour rappel, les premières banques islamiques devraient voir le jour au cours du premier semestre 2016. La Banque centrale a d’ailleurs déjà annoncé avoir reçu un total de 17 demandes d’accréditation. Mais à ce jour, Bank Al-Maghrib n’a donné aucun agrément à une banque qu’elle soit marocaine ou étrangère pour exercer un activité en relation avec la finance participative.

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