Les procès s’enchaînent pour Ali Anouzla. Le directeur de publication du site Lakome2 a été poursuivi par le tribunal de première instance de Rabat pour «atteinte à l’intégrité territoriale». Un crime passible de cinq ans de prison. Dans le cadre de cette affaire, il est reproché au journaliste d’avoir utilisé, lors d’une interview accordée au quotidien allemand Bild, les expressions «Sahara occidental» et «Sahara occupé».
Le journaliste se défend d’avoir utilisé ces termes lors de cette interview et blâme une erreur de traduction : «l’entretien s’est fait en arabe, et l’interprète a mal traduit mes propos. Je n’ai jamais utilisé l’expression « Sahara occidental », j’utilise simplement le terme «Sahara». Je n’ai pas parlé de «Sahara occupé», parce que ce n’est pas ma conviction», nous confie le journaliste. La prochaine audience dans le cadre de cette affaire est prévue pour le 9 février
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Maintien des charges pour apologie au terrorisme
Mais ce n’est pas tout. Le tribunal de Salé, qui est spécialisé dans les affaires relatives au terrorisme, a décidé de maintenir les charges retenues contre le journaliste qui est accusé d’«aide matérielle», «apologie» et «incitation au terrorisme». Un maintien des charges qui fait suite à la comparution d’Ali Anouzla devant le juge d’instruction en charge de son affaire au mois de novembre dernier.
Selon une source proche du dossier, la première audience du procès d’Ali Anouzla pour les chefs d’accusation mentionnés précédemment a eu lieu le 21 janvier. Une audience pour laquelle ni le journaliste ni son principal avocat, Hassan Semlali, n’ont assisté en raison de leur non-convocation. «Je ne peux pas vous dire qu’il y a eu poursuite, je n’ai rien reçu » nous a confié l’avocat. D’autres avocats qui se sont portés volontaires pour assurer la défense du journaliste ont, par contre, été convoqués.
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