Le film revient sur l’attaque du consulat américain de Benghazi en 2012, qui avait coûté la vie à l’ambassadeur des USA en Libye et trois autres employés.
En 2015, Michael Bay était de passage dans les environs de Rabat pour le tournage de son film de guerre, «13 Hours: The Secret Soldiers of Benghazi». Comme son nom l’indique, ce long-métrage se concentre sur les forces spéciales américaines qui ont tenté pendant plusieurs heures de sauver la vie de l’ambassadeur américain. Aux États-Unis, où le sujet est encore très sensible, le film a créé la polémique dès sa sortie sur grands écrans, le 15 janvier dernier.
Sorti en pleine année électorale, «13 Hours» dessert la cause d’Hillary Clinton, candidate à l’investiture démocrate. Depuis que ses emails ont été rendus publics, l’ancienne secrétaire d’État est pointée du doigt pour avoir négligé la sécurité du personnel américain à Benghazi. Pour les médias américains, le timing de Michael Bay est très problématique. « Il est clairement trop tôt pour faire un film sur cette affaire. Nous n’avons pas encore assez de perspective pour savoir ce qui s’est réellement passé », écrit The Atlantic. D’autres pensent que le long-métrage est «un film de propagande américaine sans aucune profondeur». Le Washington Post va encore plus loin, en publiant les propos d’un ancien chef de station de la CIA à Benghazi qui réfute la véracité de plusieurs éléments du film. Une polémique qui ne semble pas avoir boosté «13 Hours», qui ne cartonne pour le moment que dans certains États, comme le Texas ou la Floride.
Pour rappel, le film a nécessité un budget de 50 millions de dollars et avait vu la participation de plusieurs centaines de figurants jouant des civils et des miliciens libyens. Le rôle de Mouammar Kadhafi est également campé par le marocain Mohamed Moutaouakil.
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