Une association pour continuer l’action de Simon Lévy

La sauvegarde du patrimoine culturel judéo-marocain est au cœur de la mission de la toute nouvelle Association des amis du musée du judaïsme marocain.

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Quel meilleur moyen de rendre hommage à Simon Lévy – militant politique et fondateur du Musée du judaïsme marocain, décédé il y a quatre ans – que de créer une association pour poursuivre sa mission ? C’est la conclusion à laquelle est arrivé son fils Jean-Joseph Lévy, et une poignée d’intellectuels convaincus de l’importance de préserver le patrimoine judéo-marocain et de le transmettre aux nouvelles générations. Parmi elles, le professeur Mohammed El Medlaoui, linguiste, spécialiste en langues sémitiques et amazighes, Driss Khrouz, directeur de la Bibliothèque nationale du royaume du Maroc ou encore Jamaâ Baida, directeur des Archives du Maroc.

D’autres personnalités marocaines installées à l’étranger se sont également impliquées, comme la productrice Izza Génini ou la collectionneuse Sarah Assidon. « Nous avons eu un retour très positif de la part de la diaspora marocaine. Cette communauté attendait depuis longtemps l’occasion de se mobiliser pour la sauvegarde du patrimoine culturel du Maroc», explique Myriem Khrouz, secrétaire généraleL’Association des amis du musée du judaïsme marocain, qui se décrit comme étant « civile, citoyenne et transconfessionnelle » a déjà plusieurs projets sous le coude. Tout d’abord, la publication de la thèse de Doctorat d’Etat de Simon Lévy, intitulée « Parlers arabes des juifs du Maroc ». Un fruit de 20 ans de recherche, dont la publication va être prise en charge par le Conseil national des droits de l’Homme. Autres projets qui tiennent à cœur l’Association ? L’acquisition de « Dar Hbibi Cohen », une maison dans le mellah de Fès, qui a été habitée pendant huit siècles par des familles juives pour la transformer en café culturel, mais également la production d’un documentaire sur l’histoire des juifs au Maroc à l’attention des écoles marocaines. C’est ce qui s’appelle avoir un planning chargé.

 

Par Meryem Saadi

 

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