Pour la première fois depuis le début de l’épidémie en 2013, il n’existe plus aucun cas connu de fièvre hémorragique Ebola en Afrique de l’Ouest, a annoncé jeudi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). «C’est un jour important» dans le combat contre l’épidémie qui a fait plus de 11300 morts particulièrement en Guinée, Sierra Leone et au Liberia, a déclaré le directeur de la gestion des risques d’urgence à l’OMS, Rick Brennan.
Selon les règles de l’agence onusienne, la fin de la transmission du virus est déclarée 42 jours après le dernier cas enregistré, soit deux fois la durée maximale d’incubation de la maladie. Le Liberia est sorti à plusieurs reprises en 2015 de la zone épidémique, mais un cas avait été détecté fin novembre. «Le travail n’est pas terminé» et d’autres «flambées sont attendues», a prévenu l’OMS dans un communiqué en rappelant que le Liberia avait connu deux résurgences après avoir été déclaré débarrassé du virus.
La Sierra Leone avait annoncé la fin du virus début novembre et la Guinée, où l’épidémie avait débuté fin 2013, en est devenue exempte fin décembre. En deux ans, le virus a officiellement fait 11.315 décès sur un total de 28.637 cas. Parmi les cas recensés, figuraient plus de 14.000 en Sierra Leone avec près de 3.960 victimes, plus de 10.000 cas au Liberia (4.800 décès) et plus de 3.800 en Guinée (2.536 morts).
La Guinée, le Sierra Leone et le Liberia souffrent profondément des retombées économiques de l’épidémie, puisque selon la Banque mondiale, il y a un manque à gagner total de 2,2 milliards de dollars. Les trois pays ont eu droit en 2015 à des promesses d’aide de plus de 5 milliards de dollars pour redresser des économies sinistrées, notamment la Sierra Leone dont le PIB a chuté de 20 %.
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