Selon Abdeslam Ahizoune, président du directoire de Maroc Telecom, c’est l’ANRT qui a bloqué les applications VoIP parce que ces dernières «ne respectent pas la réglementation en vigueur.»
Depuis fin décembre, la colère gronde parmi les usagers de Maroc Telecom, Inwi et Meditel. En cause : le blocage partiel de certaines applications VoIP comme WhatsApp, Viber ou Skype. Certaines pétitions réunissant des milliers de personnes ont même vu le jour. Si les trois opérateurs du pays sont pointés du doigt, le président du directoire de Maroc Telecom, Abdeslam Ahizoune sort de son silence en assurant à nos confrères d’Akhbar El Youm, dans son édition du 7 janvier, que c’est l’Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT) qui « a bloqué ces applications parce qu’elles ne respectent pas la réglementation en vigueur.»
Contacté par Telquel.ma, l’ANRT nous avait précédemment renvoyé vers l’article 1 de la décision ANRT/DG/N° 04-04 relative au statut de la téléphonie sur IP. Selon ce dernier, l’exploitation commerciale pour le public du service de téléphonie sur IP ainsi que le transport pour tiers du trafic ne peuvent se faire que par opérateurs télécoms détenteurs d’une licence. Cela signifie alors que ces applications sont soumises à une licence. Ainsi donc, l’absence de licence pour ces applications légitimerait le blocage des opérateurs.
Toutefois, ni l’ANRT ni les trois opérateurs n’ont motivé officiellement leur démarche, ni averti les consommateurs ou même publié un communiqué dans lequel ils étayent le blocage de ces services utilisés largement au Maroc, et que très peu de pays au monde bloquent. Maroc Telecom, à travers son PDG, est le premier opérateur à avoir communiqué avec les consommateurs.
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