Le Conseil du gouvernement approuve le Code de la presse

Selon Mustapha El Khalfi, le texte est une « révolution dans le domaine de la presse ».

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Une avancée pour la presse ?  Le Conseil du gouvernement a approuvé, le  23 décembre, le  projet de loi relatif au Code de la presse. Un texte qui avait fait l’objet de fortes critiques venant de  la Fédération marocaine des éditeurs de journaux ainsi que le Syndicat national de la presse marocaine. Des critiques qui visaient notamment le caractère liberticide du texte qui, selon certains journalistes, ouvrait « un boulevard aux autorités qui peuvent transiter entre le Code de la presse et le Code pénal » en vue de sanctionner un journaliste. Les professionnels réclamaient également une définition plus claire des atteintes portées à la monarchie, à l’intégrité territoriale, et à la religion.

Selon le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, ces définitions sont désormais « plus précises ». Interrogé par telquel.ma, le ministre, dont le département était chargé de la conception de ce texte, a affirmé que le gouvernement avait « répondu à plusieurs remarques de la FMEJ et des syndicats de la presse ». Le porte-parole du gouvernement estime même que le texte est une « révolution dans le domaine la presse ». On notera également que le Code pénal a été amendé en vue de contenir quelques dispositions relatives à la presse.

Le Parlement vote deux lois relatives à la presse

Durant la même  journée du 23 décembre, le Parlement a voté les projets de loi 13-89 et 13-90. Le premier texte est le statut du journaliste professionnel qui, pour rappel, détaille les droits et obligations des journalistes ainsi que leurs relations avec les entreprises de presse. 80 représentants ont voté pour l’adoption de ce texte, neuf se sont abstenus. L’Istiqlal, le principal parti d’opposition, a voté pour l’approbation du texte.

Le second texte voté et adopté par la Chambre des représentants est le projet de loi relatif au Conseil national de la presse. Ce Conseil, qui sera composé de 21 personnes, sera chargé de délivrer les cartes de presse aux journalistes et   interviendra également en tant que médiateur et arbitre des conflits entre les médias et les journalistes. Enfin, le Conseil national de la presse se dotera d’un rôle préjuridictionnel. Les plaignants peuvent y avoir recours avant de porter leur affaire devant la justice.

 

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