« Si on ne réforme pas d’urgence les régimes de retraite, on ira tout droit vers le mur. Il faut éviter la catastrophe ». C’est en ces termes alarmistes que le chef du gouvernement Abdelillah Benkirane, a répondu aux députés lors de la séance mensuelle à la Chambre des représentants.
Le chef du gouvernement est venu défendre sa vision de la réforme des régimes de retraite. Parmi les principales mesures de la réforme, qui vise notamment les fonctionnaires à travers la Caisse marocaine des retraites (CMR), il faut noter l’augmentation graduelle de l’âge de départ à la retraite : 61 ans en 2017, 62 ans en 2018, pour arriver à 63 en 2019. Les cotisations connaîtront également une augmentation progressive pendant les trois années à venir pour atteindre 24% au lieu des 20% actuels.
Abdeillah Benkirane a dressé un tableau sombre de la situation de cette caisse, en avançant qu’en cas de retard, les réserves de la CMR vont s’épuiser et plus de 400 000 retraités seront privés de leurs pensions en 2022. Le chef de gouvernement a reconnu que ces mesures sont impopulaires et qu’il accepte de prendre ce risque politique bien que l’année prochaine sera électorale. Abdelillah Benkirane a essuyé les critiques de l’opposition qui lui a reproché de ne pas avoir fait participer les syndicats à l’élaboration de cette réforme et de viser les fonctionnaires dont le revenu et le pouvoir d’achat sont déjà modestes.
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