Le Maroc ouvre ses bras aux délocalisations chinoises

Le Maroc ambitionne de capter une part «non négligeable» des 10% d'emplois chinois délocalisables (85 millions au total), selon Moulay Hafid Elalamy.

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Moulay Hfid Elalamy © Yassine Toumi

Le Maroc est en « pole position » pour accueillir des investissements industriels chinois, a affirmé le ministre de l’Industrie et du commerce, Moulay Hafid Elalamy dans un entretien publié par l’hebdomadaire international Jeune Afrique dans sa livraison du 13 au 19 décembre 2015.

Dans cet entretien, le ministre explique que le Maroc a mené une démarche qui a permis d’identifier précisément quels pouvaient être les secteurs les plus propices à l’accueil d’IDE (investissements directs étrangers) émanant de la Chine. A cet égard, il a fait savoir qu’il existe un fort potentiel de création d’emplois à moyen terme dans ces secteurs. « L’objectif aujourd’hui est d’activer tous les leviers identifiés pour capter le plein potentiel d’investissement et maximiser les créations d’emplois », a précisé le ministre.

A ce niveau, le potentiel d’emplois chinois délocalisables pourrait atteindre 85 millions dont près de 10 % pourraient revenir à l’Afrique, soit 850 000 emplois. Le Maroc ambitionne d’en capter une part  » non négligeable « , a-t-il souligné. Des délocalisations que le ministre voit d’un très bon œil, car il a affirmé que « si des entreprises chinoises s’installent au Maroc, elles deviennent de fait des entreprises marocaines qui contribuent à la valeur ajoutée nationale « .  Il a ainsi noté qu’il s’agit d’une concurrence saine qui permet aux opérateurs de réviser leur positionnement, d’améliorer leur compétitivité et d’innover. « Je préfère que les entreprises chinoises s’installent au Maroc plutôt que nous ayons à subir leur concurrence depuis la Chine », a-t-il dit.

Cette ambition vient de l’intérêt pour l’Afrique que le Maroc a développé depuis quelques années, argumente-t-il. Le Maroc pourrait apporter une ouverture supplémentaire au partenariat sino-africain, d’autant plus qu’il est « une plateforme d’échanges fortement connectée à l’Europe. Dans cette relation tripartite, le Maroc a un rôle prépondérant à jouer », a-t-il conclu.

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