Que vaut une place financière avant sa concrétisation ? C’est la question que se posent certains, eu égard aux nombreux classements élogieux dans lesquels figure Casablanca finance city (CFC). La dernière en date est le prix du « meilleur promoteur de l’investissement dans le grand nord ouest africain » qui a été remis par le Global Banking & Finance Review à Said Ibrahimi, Président-directeur général de MFBoard, la société gestionnaire de CFC.
En seulement 5 ans d’existence, CFC a battu plusieurs places financières de renommée internationale. En septembre 2014, la place casablancaise a progressé de 11 positions dans le classement mondial des places financières (GFCI) en occupant le 51e rang sur 83 places. Sur le continent, CFC est classé 2e juste derrière la place de Johannesburg et bien devant l’île Maurice. Tout cela alors que » physiquement « , CFC n’existe toujours pas. « Ne croyez pas qu’une place est classée grâce aux immeubles que l’on met dedans. Non. C’est, d’abord, la réglementation que vous mettez en œuvre en faveur de cette place qui est prise en compte », avait défendu Abdellatif Jouahri, gouverneur de la Banque centrale lors du dernier Conseil de Bank Al-Maghrib, qui répondait à une question de Telquel.ma. Autrement dit, les classements internationaux ne se basent que sur la version papier d’une place financière. Et en cela, le Maroc a excellé.
Champion toutes catégories
En 2011, le statut CFC a été introduit dans la Loi de Finances en mettant en place une panoplie d’avantages fiscaux et juridiques. Exemple : la création d’une chambre dédiée à l’arbitrage en cas de litige qui permet de plaider à la fois en anglais et en arabe. Donc, quand le Maroc est comparé à d’autres pays, c’est sur ces critères qu’il est le « meilleur ». Même au niveau de la législation de travail, CFC a tout prévu : carte et délai de séjour, encadrement sanitaire et sécuritaire, situation des enfants… « Nous sommes en train de travailler avec la RAM (Royal air Maroc) et l’Office national des aéroports (ONDA) pour fiabiliser les vols et leur ponctualités afin de permettre, à l’avenir, aux intervenants de la place financière d’exercer leurs missions dans les meilleures conditions qui soient », ajoute Jouahri.
La législation interne est un point qui pèse dans ces classements, notamment la réglementation concernant le financement du terrorisme ou le blanchiment d’argent. « On épluche la législation marocaine et la compare à d’autre places pour pouvoir la classer. Voilà ce qui fait le classement », explique le Wali. Encore faut-il que la CFC soit à la hauteur des sa position dans les classements et autres distinctions ou au moins à sa version papier.
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