Il y a un an, le ministre d’État et compagnon de route d’Abdelilah Benkirane, Abdellah Baha, est mort percuté par un train à Oued Cherrate. La mort subite, et étonnante,  survenait quelques semaines après la mort, au même endroit,  du dirigeant socialiste Ahmed Zaïdi qui s’était noyé dans sa voiture en dessous d’un pont. Abdellah Baha était lui-même venu constater les circonstances de l’accident, avant d’être fauché par un train.

Pour marquer cette première année de deuil, le PJD a choisi de faire dans la sobriété. Pas de festival ou de cérémonie commémorative,  les dirigeants du parti de la lampe ont organisé,  lundi 7 décembre, une visite à la tombe du défunt pour s’y recueillir.

«Le vrai hommage qu’on peut rendre à feu Abdellah Baha est de suivre son exemple», nous explique Slimane El Amrani, vice-secrétaire général et président du département médias et relations publiques du PJD. «Au PJD, nous ne réagissons pas comme les autres mouvements politiques par rapport à ce genre d’événement. Pour Abdelkrim El Khatib, nous visitons sa tombe, sans plus», ajoute-t-il.

Le PJD veut faire passer un message, une journée sur 364 n’est pas suffisante pour rendre les honneurs à Abdellah Baha ou à un  autre dirigeant disparu du parti. «Il faut perpétuer son exemple». Sur le site du PJD, on trouve plusieurs témoignages sur le défunt par des acteurs politiques hors du PJD comme Mehdi Mezouari ou Abdelali Doumou, et d’autres du PJD comme Saadeddine Elotmani ou Mohamed Yatim.

La démarche est un peu différente du côté du MUR (Mouvement unicité et réforme, matrice idéologique du PJD). Un de ses leaders, Mohamed Yatim préside le comité de reconstitution de patrimoine d’Abdellah Baha. Ce comité a déjà publié un livre «Abdellah Baha, biographie et parcours». Il réfléchit à une autre façon de rendre inoubliable Abdellah Baha. «Rien n’est encore tranché, mais pour le moment, mais on pense à une fondation en son nom et réaliser un documentaire sur sa vie», conclut El Amrani.