Le « Rossignol » de la Jamâa, surnom de Rachid Gholam, troque son micro contre une bannière de protestation le temps d’un sit-in pour condamner son interdiction de se produire sur les scènes au Maroc, d’après lui. « Cela fait plus de quinze ans que l’Etat Marocain s’acharne sur moi pour réprimander toutes mes tentatives de se produire dans mon pays. Pourtant je suis invité un peu partout dans le monde pour chanter » nous explique Rachid Gholam.
Loin du cliché du propagandiste islamiste, Rachid Gholam chante plutôt dans un répertoire de musique classique arabe. Selon lui, c’est plutôt son appartenance à Al Adl Wa Al Ihssan, qu’il avait rejoint en 1990, qui « irrite » les autorités. « Le problème réside dans la symbolique de mon affiliation politique m’a-t-on martelé à plusieurs reprises dans les postes de police », raconte-t-il.
En lançant cet appel à manifestation à « tous les défenseurs des libertés », Rachid Ghoulam entend « dénoncer l’hypocrisie de l’Etat qui n’arrête pas de se targuer de défendre les valeurs de la liberté d’expression ailleurs sans les respecter ici ». Le chanteur nous précise que cette action ne sera pas isolée, il compte monter au front, dans l’avenir, pour initier d’autres actions sans donner plus de précisions.
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