Le 13 décembre 2012, Al Adl Wal Ihssane (AWI, Justice et bienfaisance, interdite mais tolérée) se reveille sur une terrible nouvelle. Son fondateur et celui qui a façonné son corpus idéologique venait de rendre l’âme à l’âge de 84 ans.
Cette année encore, AWI a choisi de commémorer la disparition de son fondateur par l’organisation d’une conférence le 12 décembre prochain sous le thème «Les changements régionaux actuels… quels rôles pour les élites et les peuples? », nous déclare Omar Iharchane, membre du cercle politique d’AWI. Une conférence à laquelle ont été conviées plusieurs personnalités de différentes tendances idéologiques et intellectuelles. Le le demain, le 13 décembre, AWI devrait organiser une cérémonie commémorative spécialement dédiée au cheikh défunt. Des personnalités sont attendues pour lire des discours à la mémoire de Abdessalam Yassine.
D’aucuns affirmaient que la disparition de Abdessalam Yassine, allait pousser la Jamâa a vivre des crises interne. Si pour le moment aucun incident majeur ne s’est produit, il n’en demeure pas moins que les disciples du cheikh semblent de plus en plus isolées, alors qu’ils trouvaient une place auprès des autres tendances politiques, comme en témoignaient leur présence aux côté d’autres forces lors des marches du mouvement du 20-février en 2011.
Un point que ne partage pas Omar Iharchane «C’est inexact, l’offre politique depuis 2011 n’a pas séduit les jeunes et le peuple. C’est le boycott, l’échec et le manque de perspectives qui sont les maitres mots de la situation actuelle», justifie-t-il, pour expliquer la position en retrait d’Al Adl. Le cadre de l’organisation islamiste refuse également la comparaison avec le PJD qui évolue dans un cadre institutionnel alors que la Jamâa est plus lié à la rue et à la contestation.
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