Ce que veulent les PME marocaines

Une étude diagnostique les PME marocaines, elle renseigne sur les attentes et les freins liés à leur développement. Les principaux points.

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Dans le cadre de la 2e édition du Forum de la PME, qui se déroulera du 2 au 4 décembre 2015 à Casablanca, l’organisation a élaboré un sondage sur un échantillon de 350 entreprises représentatives de la PME marocaine. Une cible dont le chiffre d’affaires est compris entre 6 et 100 millions de dirhams et employant entre 11 et 250 personnes. En termes de secteur d’activité, 45,3% d’entre elles sont dans l’industrie, 52% dans le commerce et les services et 2,7% représentent notamment le BTP. Leurs attentes sont nombreuses et elles ont trait à leur survie. Elles concernent la réduction des charges fiscales, l’amélioration du climat des affaires, l’accès au financement bancaire et public.

L’agent public

72,6% des PME reconnaissent le besoin de soutiens publics pour le financement de leur activité, l’investissement en biens d’équipement ou pour développer le marché à l’export. Quant à l’accès, la majorité d’entre elles soit 85,2% estiment que ce mode de financement n’est pas totalement à leur portée. Les raisons : démarches complexes, lenteur dans la constitution des dossiers. Précisons que 71,2% des PME sondées n’ont jamais recours à ce genre de financement.

L’argent privé

Le crédit bancaire arrive en tête de liste, avec 56,5% des PME qui y ont recours durant ces trois dernières années. Il prend la forme de leasing (45,7%), de crédit de financement de la trésorerie (34,3%). À noter que celles n’ayant pas formulé de demande de crédit n’ont procédé à aucun investissement durant ces dernières années. Ces dernières représentent 74,1% de l’échantillon interrogé. Pourquoi ? Plus de la moitié des entreprises sondées trouvent les critères imposés par les banques inaccessibles sur le plan de la fourniture des données financières, les garanties et les coûts. En revanche, les banques accompagnent davantage les crédits à l’export selon 46% des PME objet du sondage.

Les dirigeants

93,3% des PME sont dirigés par des hommes, majoritairement âgés entre 30 et 49 ans. Plus de la moitié a fondé l’entreprise. Moins de 40% ont pris la direction de l’entreprise par succession.  70% des dirigeants questionnés ont un bac+5 et 37% d’entre eux sont diplômés de grandes écoles. Seuls 7,4% ont un niveau bac. Près de 59% enregistrent 45 à 50 heures de travail par semaine, 20,7 cumulent jusqu’à 60 heures. Et 28,6% des patrons n’ont qu’un jour de repos hebdomadairement.

Situation financière

Durant ces trois dernières années, 51,8% des PME ont augmenté leur chiffre d’affaires. Cependant, 62,7% ce plaignent de l’importance des délais de paiement. Les charges de main d’œuvre se sont élevées pour 58,2% des entreprises.

 

 

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