Trois grands maîtres du 7e art au festival du film de Marrakech

La section masterclass du FIFM 2015 sera animée cette année par l'Iranien, Abbas Kiarostami, le Germano-turque Fatih Akin et le coréen Park Chan-wook.

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Les cinéastes Fatih Akin, Abbas Kiarostami et Park-Chan Wook

Il était déjà invité, en tant que président du jury, au Festival international du film de Marrakech en 2009. Cette année, le cinéaste iranien Abbas Kiarostami est de retour au festival pour animer une masterclass. Ce cinéaste, désormais une figure incontestable du cinéma mondial, s’est illustré à travers des films comme Où est la maison de mon ami, Le vent nous emportera, Au travers des oliviers, Close Up, ou encore, le film qui lui a valu la Palme d’or au Festival de Cannes, Le goût de la cerise. A noter que ce film lui a posé beaucoup de problèmes en Iran dans la mesure où il s’est attaqué au thème de suicide tabou dans la société iranienne.

La particularité de ce cinéaste est qu’il aborde le quotidien d’individus dans une société iranienne marquée par le paradoxe, le tout dans un climat poétique fait de plusieurs allégories et parfois, une écriture linéaire composé de dialogues soit empruntés à la poésie iranienne, soit aux petits dictons traditionnels.

Interdit de tourner en Iran depuis le début des années 2000, Kiarostami a refusé toutefois de quitter son pays. « Si vous prenez un arbre qui est enraciné dans la terre et si vous le replantez en un autre endroit, l’arbre ne produira plus de fruitset s’il le fait, le fruit ne sera pas aussi bon que s’il était dans son endroit originel. C’est une règle de la nature. Je pense que si j’avais fui mon pays, je ressemblerais à cet arbre», a-t-il affirmé

Le talentueux mister Park Chan Wook

Une autre figure qui animera la masterclass du FIFM est le réalisateur coréen Park Chan Wook. Ce cinéaste s’est distinguée par des films comme sa trilogie sur la vengeance : Sympathy for mister veangeance, Old Boy et Sympathy for lady Vengeance. Des films qui ont reçu des prix dans des festivals prestigieux comme celui de Cannes, de Venise ou encore Berlin.

Son style cinématographique est très inspiré aussi bien des intrigues alambiquées d’Alfred Hitchcock que de la littérature coréenne et des mangas. Les thèmes qui restent chers à ce cinéaste sont la vengeance, la cruauté, les histoires de crimes ou encore le cynisme existant dans la société coréenne.

L’immense Fatih Akin

Le cinéaste germano-turque Fatih Akin, lui aussi, donnera une leçon de cinéma au FIFM. Il est considéré désormais comme l’enfant terrible du cinéma allemand. Après des films comme In July et Solino, il a été remarqué par le grand public et le monde du cinéma par son film Head-on, une histoire de deux êtres qui se sont rencontrés dans un hôpital alors qu’ils ont tenté de se suicider. Cette oeuvre a été récompensé par l’Ours d’or du festival de Berlin.

Suit un autre film, De l’autre côté, récompensé au Festival de Cannes, où il pointe du doigt la question des frontières et de la dureté de la vie des populations immigrés en Europe. En 2014, il sort son film The cut, où il s’attaque au génocide arménien. Un sujet qui lui vaut d’être menacé de mort dans son pays.

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