C’est lui qui a notamment recruté Kokito, ce Marocain de Fnideq aujourd’hui décédé, connu pour avoir posé derrière cinq têtes coupées. Mustapha Maya Amaya dirigeait une cellule de recrutement de combattants de l’Etat islamique (EI). Interrogé récemment par les services français et espagnol, il a affirmé avoir envoyé « plus de 200 personnes » en Syrie et en Irak pour remplir les rangs de l’EI, rapporte le quotidien espagnol El Pais. L’homme aujourd’hui âgé de 52 ans l’aurait avoué lors d’un interrogatoire mené conjointement par des juges français et espagnols depuis la prison où il est incarcéré. « Il niait tout et maintenant il reconnaît son rôle. Cela a été une surprise », décrit un enquêteur à El Pais.
Mustapha Maya Amaya est né à Bruxelles de parents espagnols. Converti à l’islam et marié à une Marocaine, il a ensuite déménagé près de Nador, avant de s’installer à Melilia, où il a été arrêté par la police espagnole en mars 2014. L’homme recrutait des combattants français, espagnols, belges, tunisiens, turcs et indonésiens en utilisant Facebook (avec sa page nommée Abu Yihad) et Skype. Il les envoyait ensuite au Mali, en Libye, en Syrie et en Irak. Depuis son arrestation, 25 000 de ses échanges et conversations téléphoniques ont été analysés. Parmi les échanges cités par El Pais : « N’achète pas la Kalachnikov à Marseille. Elle coûte 1 000 euros. Achète là en Egypte ». Des Kalachnikovs ont justement été utilisées lors des attentats de Paris du 13 novembre.
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Deux Français ont été identifiés comme ayant été formés chez lui, Paul Cadic et Fank Cheikh. El Pais explique par ailleurs que le FBI aurait demandé d’infiltrer la cellule de recrutement dite « Maya » mais que la justice espagnole aurait refusé.
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