«Le Crédit Agricole du Maroc est en train de professionnaliser son recours au marché de la dette et ce faisant, la banque améliore ses conditions de financement », nous déclare d’emblée un broker de la place en commentant l’émission d’obligations subordonnées de 900 millions de dirhams que vient de lancer cet établissement de crédit. Pour cet analyste, l’objectif de Tariq Sijilmassi, président du directoire du groupe serait avant tout de rembourser des emprunts financiers et dettes subordonnées (des bons de la Caisse nationale du Crédit agricole-CNCA) arrivant à échéance. C’est-à-dire que le management veut remplacer les bons de la banque avant sa transformation en 2002 lorsque la Caisse nationale du Crédit Agricole (CNCA) est devenue le Crédit Agricole du Maroc (CAM). «Les bons de la CNCA étaient émis à des taux très élevés. Actuellement, les taux obligataires sont à des niveaux beaucoup plus favorables. Ce qui permet d’améliorer leur rentabilité », explique l’analyste. Les nouveaux emprunts que la banque vient de lancer sont d’une durée plus longues (7 et 10 ans). « Ce qui permet au Crédit Agricole du Maroc de détenir des ressources stables tout en se refinançant confortablement sur le marché de la dette », ajoute notre source. Il faut dire aussi que la dette subordonnée permet également de renforcer directement les fonds propres et par ricochet la solvabilité et la liquidité. Résultat, les ratios réglementaires s’en retrouvent améliorés.
Crédit agricole du Maroc tire profit d’un marché favorable des taux
Le Crédit agricole du Maroc (CAM) vient de lancer opération d’émission d’obligations subordonnées d’un montant de 900 millions de dirhams. Par le biais de cette opération, Tariq Sijilmassi, président du directoire du groupe CAM profite d’un marché favorable des taux.
Par Btissam Zejly
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