Attentats de Paris: 24 actes islamophobes recensés en France

L'une des conséquences directes des attentats meurtriers du vendredi 13 novembre en France, est l'explosion d'actes islamophobes recensés sur le territoire français.

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Une manifestation contre l'islamophobie à Lyon (Rhône), le 15 mars 2015. (NICOLAS LIPONNE / AFP)

Suite aux attentats survenus vendredi 13 novembre à Paris et à Saint-Denis, 24 actes anti-musulmans ont été recensés par l’Observatoire contre l’islamophobie du Conseil français du cultre musulman (CFCM), rapporte la chaîne d’informations LCI et d’autres médias. Le Conseil  « appelle les musulmans de France à la prudence. »

Ces actes sont basés sur les plaintes et mains courantes comptabilisées par le ministère de l’Intérieur. Ils comprennent à la fois des dégradations de mosquées, des violences physiques ou des paroles haineuses proférées à l’encontre de la communauté musulmane. Abdallah Zekri, le président du CFCM a par ailleurs précisé que « 18 menaces, via  des lettres haineuses ou des insultes » avaient été constatées.

« Nous n’en sommes heureusement pas au stade de janvier, et des attentats de Charlie Hebdo, où une cinquantaine d’actes anti-musulmans avaient été déplorés, mais nous voyons que la situation évolue » a ainsi déclaré Zekri.

La nuit du vendredi 13 novembre au samedi 14, l’AFP révélait que des «croix dégoulinantes de peinture rouge» avaient été constatées sur la mosquée de Créteil. Soit quelques heures seulement après les attaques meurtrières dans les rues de Paris et au Stade de France.

Dans son communiqué le CFCM évoque également le «passage à tabac» d’un homme d’origine maghrébine, au lendemain des attentats, à Pontivy, dans le Morbihan, lors d’une manifestation contre les migrants organisée par un groupuscule régionaliste identitaire.

A Marseille, antisémitisme et islamophobie font l’actualité

Mercredi 18 novembre, jour de l’assaut du RAID à Saint-Denis, une jeune femme voilée a été sauvagement agressée à la sortir du métro par un homme lui reprochant, selon les déclarations de la victime, d’être une terroriste, rapporte également l’AFP.  Dans le même temps, un professeur juif a été agressé par trois hommes et a reçu plusieurs coup de couteaux. Ces jours ne sont pas en danger.

Abdallah Zekri, président du CFMC a fini son élocution en condamnant «ces apprentis nazis qui profitent de ces attentats pour s’en prendre à des lieux de culte et à des femmes.» «C’est une autre lâcheté, certes pas aussi forte que celle de ceux qui ont commis un carnage le 13 novembre», a-t-il conclu, dans des propos repris par LCI.

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