Le projet de loi organique portant sur la généralisation et la promotion de la langue et la culture amazighe continue à susciter le débat. Comptant parmi les astreintes fixées par la Constitution 2011 au gouvernement Benkirane, cette loi n’a toujours pas vu le jour. Après les admonestations des Nations Unies, en octobre dernier, relative au retard enregistré dans la promulgation de ce texte, aujourd’hui, c’est au tour de la coordination nationale amazighe de monter au créneau.
Elle dénonce une certaine « omerta » sur le déroulé du processus d’élaboration de cette loi organique. Dans les faits, sous instructions royales, une commission a été constituée. Le roi en a nommé le président, Driss Khrouz, le directeur de la bibliothèque nationale du Royaume. Elle est supervisée par Mohamed Amine Sbihi, ministre de la Culture. Les travaux de cette cellule ont été lancés, le 17 novembre dernier. Hormis, une annonce de Mohamed Amine Sbihi devant les représentants parlementaires signalant le démarrage des travaux, aucune information n’a filtré quant à la composition de la commission. Et c’est le principal reproche formulé par Rachid Hahi, coordinateur national de la coordination amazigh. « Aucune communication ne renseigne sur la composition de la commission. Les noms des membres n’ont pas été publiés », souligne-t-il. La même source associative ajoute : « selon les informations dont nous disposons, seuls deux membres sur les 34 prévus sont représentatifs du mouvement amazigh ».
Rappelons que cette commission traduit les prescriptions des dispositions constitutionnelles liées à la création du Conseil national des langues et de la culture marocaine. Et au ministère de la Culture est assigné la mission d’élaborer le projet de loi organique relative au Conseil national des langues et de la culture marocaine.
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