Une prise d’otages massive est en cours le 20 novembre à l’hôtel Radisson Blu de Bamako, au centre de la capitale malienne. Les forces de l’ordre ont établi un périmètre de sécurité autour de l’établissement. Les assaillants retiendraient 140 clients et 30 employés, selon AFP. Trois personnes auraient été tuées et une dizaine évacuées alors que l’assaut venait d’être donné en fin de matinée.
Selon le quotidien marocain L’Economiste, qui dispose d’antennes dans la région, au moins un Marocain fait partie des otages. Il s’agit de « Mustapha Ait Radi, responsable de l’entreprise Remorque Equipement ». Un autre Marocain, Ouadie Lahlou, directeur de la filiale BMCE Bank of Africa à Bamako, présenté comme faisant partie des otages, « se trouve en sécurité au siège malien de notre banque », affirme une source autorisée de BMCE à Telquel.ma. « En ce qui concerne le second otage, des négociations sont en cours », affirme la même source.
Des tirs d’armes automatiques pouvaient être entendus de l’extérieur de l’hôtel qui compte 190 chambres. « Ça se passe au septième étage, des djihadistes sont en train de tirer dans le couloir », a déclaré une source de sécurité à l’AFP. Selon Reuters et plusieurs sources concordantes, les terroristes, sont moins d’une douzaine. Selon une source sécuritaire malienne, des assaillants – des djihadistes – sont rentrés dans l’enceinte de l’hôtel à bord d’une voiture avec une plaque diplomatique. « J’ai vu les assaillants tuer les gardiens », raconte à RFI un témoin qui se trouvait devant l’hôtel à leur arrivée.
Le Radisson Blu de Bamako est l’un des hôtels les plus huppés de la capitale malienne. Beaucoup d’étrangers fréquentent cet établissement, notamment les équipages des compagnies aériennes.
Le 7 mars dernier, un attentat contre un bar-restaurant à Bamako avait coûté la vie à 5 personnes. Il s’agissait de la première attaque de ce type perpétrée dans la capitale du Mali. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.
Ils y ont été dispersés et en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères. Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques jihadistes se sont étendues depuis le début de l’année vers le centre, puis à partir de juin au sud du pays.
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