Intervenant sur le sujet de la recommandation du CNDH relative à l’égalité dans l’héritage, Mohamed Sebbar a taclé le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane. Ce dernier avait accusé l’instance officielle de protection des droits humains de provoquer la « fitna » et demandé à son président de présenter des excuses publiques.

«Nous ne travaillons pas avec le chef de gouvernement pour qu’il nous demande de présenter des excuses», a répliqué Sebbar sur Médi1 TV, sous entendant que le CNDH est une institution indépendante du gouvernement. «Je rappelle qu’il y a une recommandation de l’Instance équité et réconciliation (IER) qui demande au chef de gouvernement de présenter des excuses au peuple marocain et aux victimes pour les atteintes graves aux droit de l’Homme», a ajouté le secrétaire général du CNDH.

Mohamed Sebbar a souligné le fait que la question de la parité est une disposition constitutionnelle votée par les Marocains et qu’il faut la mettre en œuvre. De plus, «ce rapport a poussé plusieurs composantes de la société à discuter d’un sujet qui était jusqu’alors considéré comme sacré», a-t-il expliqué.  «Le fait que le débat soit consacré à une seule recommandation parmi 96 autres prouve que le reste du rapport est accepté et fait consensus».

Pour Mohamed Sebbar, l’égalité dans l’héritage est une réalité dans certains aspects de la vie quotidienne au Maroc. Le secrétaire général du CNDH a évoqué un exemple concret : quand un fonctionnaire décède, il y a une mensualité qui est versé à sa famille. Le femme récupère la moitié tandis que les autres héritiers reçoivent l’autre moitié qui est distribuée à égalité entre les femmes et les hommes. Autre exemple: les dédommagements  de l’IER versés égalitairement aux femmes et aux hommes victimes d’exactions pendant les « années de plomb« .