A l’occasion de la journée mondiale contre le diabète du 14 novembre, le ministère a lancé une campagne de sensibilisation à la maladie. Affiches, spots radios télévisés vont tenter de prévenir des complications de la maladie et communiquer sur la prise en charge nécessaire pour limiter les conséquences de la maladie.
Parmi les conseils prodigués : une alimentation saine et équilibrée, une activité régulière et une autosurveillance de son diabète. Mais faut-il encore savoir que l’on est atteint de la maladie, chronique et silencieuse. Au Maroc, d’après les estimations, environ deux millions de personnes âgées de plus de 25 ans seraient concernées mais la moitié ne le sauraient même pas. A l’échelle mondiale, pareil : près de la moitié des diabétiques ne sont pas diagnostiqués.
Une prise en charge coûteuse
D’où l’importance du dépistage. Aujourd’hui, tous les centres de soins de santé de base sont censés réaliser des dépistages aux personnes à risque. Objectif : dépister 500 000 personnes chaque année. Le diabète est inscrit dans la stratégie nationale du ministère de la Santé. Celui-ci forme les médecins généralistes à la maladie étant donné qu’il n’y a pas suffisamment d’endocrinologues dans certaines régions et a mis en place la gratuité et la disponibilité des médicaments antidiabétiques pour les bénéficiaires du Ramed. En juin 2015, l’Assurance maladie obligatoire (AMO) a intégré le diabète dans sa liste de maladies prises en charge. En septembre, les prix des médicaments concernés ont été revus à la baisse.
Il faut dire qu’il s’agit d’un problème de santé publique qui coûte cher à l’Etat. D’après un récent rapport de la Cnops, 6 000 nouvelles personnes déclarent cette maladie chaque année à la caisse. La prévalence de la maladie est de 7,5 % chez les personnes de plus de 65 ans affiliées à la Cnops, qui a déboursé 379 millions de dirhams en 2013 rien que pour cette maladie (soit 8 % du total de ses dépenses).
D’après les chiffres de l’organisme, le coût annuel par personne s’élève entre 6 000 et 10 000 dirhams. Des montants élevés, à cause du coût des médicaments mais aussi des maladies chroniques engendrées par le diabète (hypertension…). Le diabète est la première cause de cécité (perte de vue) et d’amputation des jambes (la défaillance de production d’insuline est à l’origine d’un taux de sucre anormal dans le sang, ce qui provoque des liaisons elles-mêmes causes de gangrène).
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