Assaut de Saint-Denis : Les terroristes "pouvaient passer à l'acte"

Le procureur de Paris, François Molins, a, lors d'un point presse, fait le point sur l'assaut donné mercredi 18 novembre à Saint Denis. Selon lui, les personnes arrêtées ou appréhendées pouvaient commettre un attentat.

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Le procureur de Paris François Molins. Crédit: AFP/ MIGUEL MEDINA

« Tout laisse à penser » que les personnes arrêtées ou tuées mercredi matin lors de l’assaut d’un appartement à Saint-Denis, au nord de Paris, « pouvaient passer à l’acte » pour un nouvel attentat, a déclaré le procureur François Molins.

Le cerveau présumé des attentats de Paris, Abdelhamid Abaaoud (129 morts), ne figure pas parmi les huit personnes interpellées, et on ignore s’il figure parmi les personnes décédées, a ajouté mercredi soir le procureur François Molins, en charge de l’enquête, lors d’une déclaration à la presse.
Des corps ont été retrouvés dans les décombres de l’appartement, mais le procureur a dit n’être pas en mesure de communiquer leur nombre, ni les identités. Les autorités avaient annoncé auparavant qu’au moins deux personnes avaient été tuées lors de l’assaut.
Les trois personnes interpellées dans l’appartement n’ont pas non plus été encore identifiés, « leur identité étant en cours de vérification », a indiqué le procureur. Il a précisé que ni Abaaoud ni Salah Abdeslam, soupçonné d’avoir fait partie d’une des trois équipes de tueurs vendredi, ne figurent parmi les personnes arrêtées.
L’opération policière a été lancée sur la foi d’un témoignage lundi « sur la présence en France d’Abaaoud », a ajouté M. Molins.

Le procureur a présenté Abaaoud comme un individu « suspecté d’être l’inspirateur de nombreux projets d’attentats ou attentats terroristes en Europe pour le compte de l’organisation terroriste Etat islamique ».
Le procureur a encore affirmé qu’un SMS indiquant « on est parti, on commence » a été envoyé le soir des attaques de vendredi à partir d’un téléphone portable qui a ensuite été découvert dans une poubelle à l’extérieur de la salle de concert du Bataclan. « Les investigations s’attachent bien évidemment à déterminer quel est le destinataire de ce message », envoyé à 21H42, peu avant l’attaque, a-t-il ajouté

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