1-Tarifs « légèrement » supérieurs à Tanger
L’un des principaux griefs formulés par la Cour des comptes à l’encontre de la gestion déléguée réside dans les augmentations de prix à la charge des consommateurs. « Les tarifs de l’électricité sont relativement uniformes, à l’exception d’Amendis à Tanger qui applique des tarifs légèrement supérieurs par rapport aux autres villes».
Autre reproche adressé à Amendis: « des frais injustifiés, un manque de lisibilité des factures, des retards dans les investissements et une insuffisance du nombre de branchements sociaux réalisés».
2-Prélèvement sans contrepartie de frais d’entretien des compteurs
L’institution étatique a fait état dans son rapport de 2009 d’une requête de certains clients sur le prélèvement sans contrepartie de frais d’entretien et de location des compteurs électriques. Le rapport ajoute que cette facturation « peut atteindre les 40 dirhams par mois, soit à peu près 154 millions de dirhams entre 2005 et 2008 ».
3-Facturation de frais fictifs
De même ce même rapport de 2009, la cour relève que la société « a facturé et encaissé des frais de branchement fictifs d’un montant de plus de 51 millions de dirhams » pour des travaux entre 2002 et 2007. L’institution note également qu’Amendis «n’a pas établi de factures réelles» après l’achèvement des travaux remboursables.
4-Encaissement injustifié d’un montant auprès des particuliers
La société chargée de la gestion de l’eau et de l’électricité à Tanger et Tétouan « a encaissé des frais de participation en double d’un montant de l’ordre de plus de 4 millions de dirhams auprès des particuliers bien que ces frais aient été déjà réglés par les promoteurs lotisseurs », peut-on encore lire dans le document de la Cour des comptes datant de 2009. Cet encaissement constitue « une violation des dispositions » de la loi relative aux lotissements et du cahier des charges d’assainissement liquide selon les experts de la Cour.
5- Opération financière sans justificatifs
L’institution dirigée par Driss Jettou s’est également attaquée au projet informatique Amencli (système de gestion de la clientèle) d’Amendis. Elle accuse le délégataire d’avoir « imputé au projet des dépenses à hauteur de plus de 20 millions de dirhams sans justifier la réalisation effective de ces dépenses».
De même la Cour des comptes explique qu’il y a eu exagération des dépenses attribuées au projet informatique Amencli. Selon l’institution, la comparaison entre les différents marchés relatifs à la mise en place de l’actuel système d’information de gestion de la clientèle au niveau de Tanger, Tétouan, Marrakech, Meknès et Fès, «a révélé que le coût direct total des dépenses imputées au projet Amencli-Tanger […] est sept fois supérieur à celui engagé au niveau des régies de distribution d’eau et d’électricité de Marrakech, Fès et Meknès ».
À noter qu’Amendis a apporté des réponses à ces remarques. La Cour des comptes les a publiées, mais a maintenu ses observations.
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