Le Maroc ne compte pas recourir à une 3ème ligne de précaution et de liquidité

Alors que le FMI est actuellement en mission au Maroc pour l’habituelle évaluation semestrielle qui donnera lieu à un rapport détaillé en février prochain. Selon une source au ministère des Finances, « il est peu probable que le Maroc recourt à une 3ème LPL (ligne de précaution et de liquidité) ».

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Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des Finances. Crédits: Rachid Tniouni
Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des Finances. Crédits: Rachid Tniouni

Actuellement en mission au Maroc, le Fonds monétaire international (FMI) passe au peigne fin les comptes du pays. « Chaque semestre, l’institution internationale dirigée par Christine Lagarde, effectue une mission d’évaluation auprès de plusieurs organismes marocaine. Pendant deux semaines, ils rendent une visite à presque tout le monde : Bank Al-Maghrib, le chef du gouvernement, les représentants de la société civile, les Think Tank, le CESE ainsi que quatre autres ministres », nous explique une source auprès du ministère des Finances. Cette mission d’évaluation rentre dans le cadre de la deuxième reconduction de la LPL actée en juillet 2014 d’un montant de 5 milliards de dollars. Cette ligne fait office de police d’assurance apportant des liquidités mobilisables immédiatement en cas de besoin de financement de la balance des paiements.

Alors que certains s’avancent déjà sur le renouvellement pour la 3ème fois de la LPL, notre source auprès du ministère des Finances affirment que «si nos fondamentaux continuent d’évoluer sur le même trend observé dernièrement, je ne pense pas que le gouvernement serait intéressé par la reconduction de la LPL. Dans tous les cas, il faut attendre juin 2016, la date d’échéance de la 2ème LPL pour pouvoir se prononcer sur un 3e renouvellement».  Il faut dire que quand le Maroc a fait appel à cette ligne de financement pour la première fois en 2012, la balance des paiements et les réserves de changes subissaient une importante pression. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. En septembre dernier, les réserves internationales nettes en mois d’importations de biens et services ressortaient à 6 mois et 16 jours. La situation des échanges extérieurs s’est également améliorée.

Au terme des trois premiers trimestres de l’année 2015, les résultats préliminaires des échanges extérieurs laissent apparaitre un allègement du déficit commercial de 32,6 milliards de dirhams, imputable à la progression des exportations et à la baisse des importations.

 

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